28. La plus belle femme du monde

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24 décembre (J-8)


Hugo se glisse derrière moi, me penche légèrement et positionne la queue entre mes mains.

— Concentre-toi, susurre-t-il à mon oreille quand il se rend compte que son corps enveloppant le mien me fait perdre mes moyens.

Puis il conduit mes mains et donne un coup. La boule blanche va frapper la boule orange, ricoche sur la verte avant d'accrocher la rouge. Toutes s'éparpillent et entrent dans deux trous.

— Bon, ça suffit, Hugo tu n'as plus le droit d'aider Ariès, c'est de la triche, s'offusque Darryl qui vient d'essuyer une autre défaite face à moi.

Bon, plus Hugo que moi, mais l'important c'est le participer!

— Mauvais perdant, vibre le torse d'Hugo contre mon dos avant qu'il ne se décolle.

Il se poste à côté de moi, pose la queue sur ses épaules et y étends ses bras façon crucifixion. Darryl replace les boules sur la table. Cela fait bientôt deux heures que je suis descendue pour jouer au billard contre Darryl. Hugo nous a rejoints il y a une petite demi-heure et s'est proposé de m'aider.

— Dis-moi, Darryl.

— Quoi ? répond-il amèrement.

— Ça avance comment avec Riley ? demande Hugo.

Darryl soupire.

— Je ne sais pas. Pendant les sept derniers jours, on s'est rapprochés, mais je ne trouve pas le courage de lui dire explicitement, j'ai l'impression qu'il y a encore un mur entre nous, mais je ne sais pas pourquoi.

— Va falloir te secouer, il te reste deux jours.

— Je sais. J'y arriverai, j'ignore quand et comment, mais elle sera mienne, dit Darryl avant de frapper sur le tas de boules.

J'observe Hugo ; la manière dont il se tient, un sourire satisfait aux lèvres, nul doute qu'il est fier d'avoir fait de Darryl un mini lui.

Après quelques autres parties, nous montons avec Darryl pour préparer le réveillon de ce soir. Nous l'accompagnons faire quelques courses et l'aidons à préparer le repas avec Sarah et Borsha. Comme les tensions sont encore à leur comble entre Hugo et Chanel, celle-ci reste distante toute la journée. Après avoir fini la préparation de tous les plats, je monte me doucher et me préparer pour la soirée ; je me coiffe, me maquille, vais dans la penderie prendre la robe que j'ai amenée pour l'évènement et l'enfile. 

Puis je me poste devant le miroir plein pied pour me regarder. Un sourire attrape les traits de mes lèvres quand je vois ma réflexion avec cette robe. Elle est en satin, car c'est un textile que j'affectionne particulièrement, c'est une simple robe dont les fines bretelles reposent sur mes épaules et retiennent le reste qui épouse les formes de mon corps sans être moulante pour autant. Elle cascade jusqu'au bas de mes genoux où elle est séparée par une fente qui remonte ma jambe droite jusqu'au haut de ma cuisse. Ce qui m'a séduite chez cette robe c'est la couleur vert de jade avec un délicat imprimé doré semblable à des éclats de peinture.

J'assortis le tout de talons noirs. Je sors mon téléphone et commence à me prendre en photo, en prenant la pose, rentrant un peu le ventre après avoir pris du poids en mangeant comme ma mère souhaitait que je le fasse. Les petits plats très caloriques de Darryl aussi ont contribué à ma prise de poids.

Alors que je suis en pleine admiration de ma personne, la porte s'ouvre.

— On a commencé les- par tous les saints...

Satan est une femmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant