Chapitre 4- Puta ?

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Je sors alors de l'habitacle et me redresse face à eux. Mon palpitant s'emballe. Mais je l'oblige à se calmer. Les yeux vert de ce Marcelo viennent se planter dans les miens, avant de me dévisager de la tête au pieds. Les sourcils froncés il regarde de nouveau Juan.

-Ton homme? Demande-t-il pensif.

-Ma femme. Répond le cinquantenaire fière de sa réplique.

- Tu m'as promis ton soldat le plus fort. Dit-il en reportant son regard sur moi.

- Chose promise, chose dû. Elle est mon plus fort soldat. Je pense même qu'elle sera ton plus fort soldat aussi.

Il bluffe. Il n'a aucune idée de mon niveau si ce n'est le coup que je lui ai mit.

Encore une fois, Marcelo me scrute. Les yeux plissés, il s'approche.

- Mon fils ne va pas aimer, tu le sais.

-Tu es son père. A-t-il son mot à dire? C'est toi le chef. Répond Juan.

- Peut-être, mais c'est lui qui gère l'empire désormais. Ça ne me dérange pas de ramener une femme dans mes rangs. Mais si Pesadilla refuse. Elle rentrera.

Il appelle son propre fils « cauchemar ». Sérieusement?

- Faisons ça alors. Tu verras par toi même. Une fois que tu feras face à ses techniques, tu ne voudras plus t'en passer.

Ils parlent de moi comme si je n'étais pas là, et surtout, ils parlent de moi comme si j'étais un chien à qui on ne trouve pas de famille. Cette situation dégradante commence à me taper sur le système.

L'assassin finit par me tendre la main, alors que nous ne nous quittons pas des yeux, je la lui serre.

- Marcelo Garcia. Enchanté. Me dit-il.

- Mallaury Vasquez. Je réponds.

- On ne s'est pas déjà rencontrés? Me demande-t-il.

- Il ne me semble pas.

Il cesse enfin de me fixer au bout de quelques secondes. Et je peux reprendre ma respiration correctement. Ses yeux se baissent sur la mallette que je tiens toujours dans ma main. Avant de m'interroger du regard.

- Un cadeau. Dis-je simplement en la lui tendant.

Et comme un enfant le jour de noël, son regard s'illumine et il me sourit de toutes ses dents en récupérant l'objet. Qu'il ouvre sur le champ.

Je découvre en même temps que lui les sacs d'héroïnes qui s'y trouvent.

- Il ne fallait pas. Dit-il en se tournant vers Juan. Combien ? Lui demande-t-il.

- 5 kg. Répond-il.

- Plus de vingt-deux milles dollars pour amortir la nouvelle ? Sourit-il.

Mes yeux s'écarquillent au montant annoncé. Je reprend mes esprits avant qu'il ne me voit. Il a donc comprit le but du cadeau. Après tous, il ne faut pas être Einstein pour comprendre.

Quelques minutes plus tard, alors que le soleil sort de sa cachette, Juan annonce qu'il est temps de nous quitter. Et alors que mon sac est placé dans le coffre du quatre-quatre, ma moto est sortit de la soute.

- Oh. Dit Marcelo surprit devant l'engin.

- Je vous suivrai. Dis-je.

- J'aurai aimé que nous fassions le trajet ensemble. Me répond-il.

Patience...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant