Chapitre 12- Qu'une enfant

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11 septembre 2010.
Acapulco, Mexique.



J'ai du mal à ouvrir les yeux, je m'efforce pourtant de le faire, mais je suis soumise à l'obscurité.

Il me faut quelques minutes avant de comprendre que mes yeux sont bandés, m'obligeant à les laisser fermés.

Je suis épuisée et j'ai mal de partout.

Mes bras sont attachés en l'air. Sûrement par des chaînes, au son métallique que j'entends.

J'ai froids, je ne comprends pas pourquoi.

Puis mon cerveau réalise.

J'ai encore perdu connaissance. Tío déteste que je perde connaissance. Mais j'ai pourtant l'impression que c'est ce qu'il cherche à chaque fois.

La dernière fois, c'était il y a un an.

J'avais pourtant réussi à tenir jusqu'ici, je me suis même entraînée à retenir ma respiration le plus longtemps possible, pour tenir lorsqu'il m'étranglait.

Mais je n'ai que 10 ans, mes poumons sont trop petit pour tenir comme un adulte, et il le sait.

Je m'étais jurée que ça ne se reproduirait plus, l'année dernière c'était... horrible.

J'essaie malgré tout de contrôler ma respiration. Mais lorsque je sens ses doigts rugueux caresser ma hanche, c'est plus fort que moi, mon corps réagît sans que j'en ai le contrôle.

Mon corps, mon pauvre corps a comprit ce qu'il va se passer. Il a comprit que ça va recommencer.

Je ne suis plus habillée, je suis en culotte, c'est pour ça que j'ai froid. Mes dents claquent entre elles. Je grelotte et je n'ai aucun moyen de me réchauffer.

J'essaie alors de serrer les jambes pensant me réchauffer un peu, mais je suis stopper dans mon élan, mes jambes sont enchaînées elles aussi.

M'obligeant à rester dans une position des plus humiliante, debout, les jambes écartés, les bras en l'air au dessus de ma tête.

Je geins de peur malgré moi, je ne veux pas que ça se reproduise. Mais ma plainte est immédiatement suivit d'une énorme gifle que je n'ai pas pu voir venir.

Je m'oblige alors à rester silencieuse, je sens des mains, ses mains, celles de tío.

Sa peau sèche caressant mon corps d'enfant. Elles se baladent sur mon ventre, mon torse, elles remontent jusqu'en haut de mes bras.

- Tu es tombée dans les pommes, petite. Me dit tío d'une voix...mielleuse.

- Je n'ai pas fait exprès. Je suis désolée... Pitié...

Il ne me répond pas, je sens sa langue, sur mon téton, il joue avec tandis que je bouge dans tous les sens pour ne pas a avoir à subir cela de nouveau. Ses grandes mains attrapent mes fesses, les pressent, les malaxent, il me rapproche de son corps, que je devine agenouillé face à moi, afin d'être à ma hauteur.

La première fois, je n'avais pas compris pourquoi il me faisait ça. Il disait que c'était normal, que tous les parents punissaient leur enfants comme ça, alors j'avais accepté de ne pas bouger. Mais la douleur était atroce, je ne suis pas sure de pouvoir encore subir ça.

Patience...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant