Patience...

Chapitre 18- Provocación

Esteban m'a déposé à l'arrière du club et est repartit à la vitesse de la lumière.

C'est un jeune homme, un peu menu qui m'a fait entrer. Il n'a pas cherché à savoir qui j'étais, il a simplement vu ma tenue et a comprit par lui même.

- Tu m'entends mia bella? Entendais-je dans mon oreille.

- Oui Aless je t'entends. Souriais-je.

- Perfecto, alors écoutes, il faut que tu traverses la piste de danse, puis tu vas prendre le premier escalier sur ta droite et longer le couloir.

- Je vais traverser la piste dans cette tenue?

- Commence pas à faire chier, fait ce qu'il te dit. Dit la voix de Pesadilla.

J'inspire profondément et fait ce qu'il me dit. Je traverse les corps dégoulinant de sueur de tout ces jeunes alcoolisés. Avec les jeux de lumières, mon kimonos ressemble un peu à une robe, alors c'est parfait. Oui, je me rassure comme je peux.

Je monte les fameux escaliers, longe le couloir.

- Et maintenant ? Demandais-je.

- Deuxième portes à gauche. Me répond Aless.

J'obéis de nouveau, mais la porte est verrouillée.

- C'est fermé. T'es sure que c'est le bon endroit?

- Oui c'est bien là. C'est pas normal que ce soit fermé. Répond-il.

- Il faut la clé. Mallaury est-ce qu'il y a un capteur à côté de la porte ? Me demande Esteban.

En effet il y a bien un capteur. Le genre que l'on retrouve dans des lieux hyper sécurisés. On dirait qu'il faut un badge pour passer.

- Oui. Il y a un capteur, mais j'ai pas de clé moi.

- La clé est dans la dentelle du soutien-gorge, c'est une puce intégrée au tissu. M'informe-t-il.

Calme.

Respire.

Patience.

Retiens toi de les insulter de tous les noms ces putains de connards !

Après avoir grogné de mécontentement, je défait légèrement le kimonos, me hisse sur la pointe des pieds et frotte mon sein contre ce foutu capteur. Comme par hasard ce n'était pas le bon côté donc je le refait avec l'autre.

En absence de bruit de ma part, j'entends la voix de Lorenzo dans mon oreille.

- Je rêve ou elle est en train de se frotter à un capteur là? Rigole-t-il.

Je sers les dents haineuse, et me jure que quand je sortirai d'ici, je lui mettrais une bonne raclée.

La porte s'ouvre enfin, et je soupir, soulagée d'arrêter cet acte humiliant.

J'entre alors dans cette pièce et l'ambiance de cette dernière me donne envie de fuir à toute vitesse.

Des murs rouge, une moquette noire, dans l'entrée se trouve une sorte de bar, derrière lequel, deux jeunes femmes, dans la même tenue que moi, se trouve.

En me voyant l'une d'elle me fait signe de m'approcher et je m'exécute.

- Hey, tu es nouvelle toi? Je ne t'ai jamais vu. Me sourit-elle.

- Dit que c'est Alvaro qui t'as engagé. Me souffle Pesadilla à mon oreille.

- C'est Alvaro qui m'a engagé. Dis-je sur le même ton courtois qu'elle.