Patience...

Chapitre 16- Bobo

Je retrouve Aless sur le parking, il a allongé le siège passager et dort les pieds en dehors de la fenêtre sans pression.

Je l'ai réveillé à coups de claxon et c'était très drôle à faire. Il n'a pas vraiment apprécié la blague, mais le paquet de bonbon que j'ai trouvais dans le distributeur de l'accueil, à suffit à me faire pardonner.

Assise côté conducteur, nous dégustons ce paquet de sucreries en papotant comme si nous nous connaissions depuis des années.

- Aless je peux te poser une question ?

- Oh mon dieu c'est maintenant ? Non attends ne dis rien! Laisse moi le temps. Il se redresse et attrape mes deux mains dans les siennes. Oui! Je le veux! Me dit-il faussement ému.

Je rigole comme une idiote à ses conneries, il faut croire que je suis un bon publique.

- Non ce n'est pas ça... il fait mine d'être offensé et je lui réponds d'un sourire. C'est qui Gaby?

Son sourire quitte son visage instantanément. Bon, cette Gaby est apparemment assez importante, pour faire disparaître sa joie. Je ne sais même pas pourquoi je pose la question, ça ne me regarde pas.

- Tu ... qui t'as parlé d'elle ?

- Personne en particulier...

Je ne penses pas que cet idiot de Pesadilla appréciera de savoir que j'ai raconté notre réveil à son homme.

Pourquoi est-ce que je me soucis de ce qu'il pense même ?

- La seule personne qui aurait pu t'en parler c'est le jefe. Personne n'ose parler d'elle. Mais lui non plus normalement.

Son cerveau semble surchauffer, il faut croire que ma question n'était pas si simple.

- Tu sais qui c'est donc ?

- Ce n'est pas à moi de te le dire. Premièrement parce que ça ne me regarde pas, et deuxièmement parce que je tiens en tantinet à la vie. Me répond-il.

- Aller juste un indice ? Insistais-je je l'avoue, d'une curiosité mal placée.

- Je veux bien juste te dire qu'elle est son pire regret, mais dans un sens son meilleur sacrifice.

Je sais pas vraiment ce que ça signifie. A en déduire de la scène de tout à l'heure, je suppose qu'il s'agit d'une ex. Peut être une rupture douloureuse?

- Rien à voir mais, pourquoi tu n'as pas dormit à l'arrière? Demandais-je pour changer de sujet.

- Crois moi tu ne veux pas savoir ce qui a put se passer sur la banquette arrière de cette voiture. Rigole-t-il.

Je mime une expression écœurée alors qu'il a l'air de se remémorer certains souvenirs.

On décide par la suite d'aller prendre un petit déjeuné, contenant plus que des bonbons. On mange alors au Starbuck le plus proche, et récupérons trois commandes supplémentaires pour ne pas laisser les autres mourir de faim.

En retournant vers la voiture l'envie de  la conduire me prends. Je n'ai pas ma moto, ce qui signifie que je n'ai pas mon moyen de décompression habituelle.

- Tu me laisses la conduire?

- T'as ton permis toi même ? Me demande-t-il réticent.

- Tu t'es extasié devant ma bécane je te rappelle.

- Ouais mais t'es si petite, t'es sure que t'atteins les pédales?