Patience...

Chapitre 20- Reprends-toi.

Pesadilla

Le bruit assourdissant des balles n'ont plus d'impacts sur moi. Mes oreilles sont habituées. Mon corps est habitué.

Je vise.

Je tire.

Je vise.

Je tire.

Mes mains maintiennent l'arme, je ne tremble pas. La cible devant moi, et joue le rôle de mon punching-ball depuis maintenant une semaine.

Je vise.

Une semaine. Une putain de semaine que je ne contrôle plus rien.

Je tire.

Merde. Une semaine que mes hommes sont obligés de s'adresser à mon père.

Je vise.

Son regard me suppliant de l'aider ne sort pas de mon putain de crâne. Je n'ai rien fait. Je l'ai regardé se faire tazer et embarquer comme un vulgaire animal.

Je tire.

Mais il n'y a pas que ça. Il y a ce qui s'est passé pendant toute cette mission.

Je vise.

Sa tenue.

Je tire.

Son corps.

Je vise.

Ses gémissements... putain.

Je tire.

- Garcia!

Je grogne de mécontentement face au nom qu'il à utilisé.

- Dégages Aless. Répondais-je, froid.

Le stand de tir est ma grotte depuis une semaine, j'ai sortit tout le monde. Je savais que cet idiot n'en ferais qu'à sa tête.

- Sors de ton trou maintenant. Ça fait une semaine cabron. Me dit-il.

Il est froid lui aussi.

Il m'en veux je le sais.

- Alessandro, je ne me répéterai pas.

- C'est maintenant que tu joue le jefe? T'es en retard Garcia c'était il y a une semaine qu'il fallait t'imposer. Crache-t-il.

Je me tourne face à lui qui se trouve dans l'entrée. Les mains dans les poches, les sourcils froncés. Je retire le chargeur de mon arme sous ses yeux et repose le tout sur la table à ma gauche.

- Je ne suis pas d'humeur pour tes jérémiades. Et arrêtes de m'appeler comme ça. Dis-je les dents serrées.

- Écoutes moi bien GARCIA, tu vas sortir ton petit cul de ce sous sol et reprendre la putain de place que t'es sensé avoir. C'est-à- dire celle d'un putain de jefe de cartel de mes couilles! S'énerve-t-il.