Chapitre 6- Une nuit mouvementée

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Un bruit.

Mes yeux s'ouvrent.

On dirait que j'ai fini par m'endormir finalement.

Je jette un coup d'œil à mon téléphone, 3:40.

Un nouveau bruit.

Ça provient de la porte. Quelqu'un essaie d'entrer, ce qu'ils peuvent être prévisible. La chambre étant plongée dans l'obscurité, je ne distingue que le trait de lumière apparent au dessous de la porte. Porte qui finit par s'ouvrir. Je ferme les yeux instinctivement.

Des voix. Des chuchotements. Dont une, que je reconnais, Lorenzo, apparemment ce cabron est suicidaire.

Au son des pas qui se rapprochent de mon lit, je compte sept hommes. Sept idiots. Ont-ils besoins d'être autant ? Et c'est lorsque je sens le lit s'affaisser que j'ouvre les yeux pour tomber dans ceux de Lorenzo, un couteau en main, un genou appuyé sur le matelas.

Mes jambes s'activent d'elles mêmes, je les envoient en l'air et encercle son corps avec la couette. Il se renverse sur mon lit alors que je lui grimpe dessus. Un des hommes lance son poing vers mon visage que j'esquive de justesse, j'attrape son poignet et le lui tord. Mais alors que je m'apprêtais à lui casser, sous moi, Lorenzo relève les hanches, m'éjectant ainsi hors du lit.

Je me redresse et un gars plus jeune et plus fin, se jette sur moi. A la dernière seconde, je m'accroupis face à lui, avec la vitesse, il trébuche sur moi et s'étale par terre, à côté de la porte. J'attrape alors cette dernière et la referme violemment sur sa main. Il hurle de douleur face à ses doigts écrasés. Je n'ai pas le temps de me remettre, qu'un bras vient encercler mon cou et le serre  brutalement. Je pars en avant, en attrapant les cheveux du connard qui m'asphyxie, et le fait voler devant moi, le faisant lâcher sa prise, et d'un coup de pied puissant dans la mâchoire je l'assomme alors que trois de ses dents volent plus loins. Ça fait deux.

Je m'apprêtais à me retourner pour faire face aux cinq autres hommes, mais le coup que je reçois dans le ventre, me fais pencher en avant, dans la foulée, l'homme face à moi remonte son genou vers ma tête et heurte mon nez. Que je sens déjà pisser le sang. Je me redresse et envoie mon pied pile dans son entrejambe. Il se tord de souffrance, en se recroquevillant sur lui même. Et de trois.

Lorenzo court dans ma direction, son couteau pointant mon corps. Je récupère la lampe de chevet posée sur la table de nuit, et l'utilise pour frapper violemment le visage de mon agresseur. La lampe en verre explose en mille morceaux, projetant des bouts de verres qui viennent s'enfoncer dans le visage de Lorenzo, qui geint de douleur. Puis c'est la chaleur que je ressens, qui me fait baisser les yeux pour constater, que le couteau est planté dans ma main gauche. Ne voyant aucune réaction de ma part, Lorenzo écarquille les yeux et a un mouvement de recule.

Un énième courageux s'obstine et s'élance dans ma direction. N'ayant pas eu le temps de retirer le poignard, j'utilise le morceau de lame dépassant de ma paume, pour la planter directement dans son torse. A côté de son cœur, le but n'est pas de le tuer, mais l'endroit sera suffisant pour lui faire croire. Cinq.

Alors que j'étais sur ma lancée, la voix d'Alessandro se fait entendre dans ma chambre.

- C'est quoi ce bordel ?!

Je me retourne pour le regarder. Enfin quelqu'un qui daigne venir voir ce qu'il se passe ! On fait un boucan pas possible, ce qui signifie que tout le monde fait semblant de rien. Ce qui laisse deux possibilités, ils veulent tous ma mort, ou alors, ils ne sont pas assez courageux pour s'imposer.

Alessandro constate les dégâts. Ce n'est pas compliqué de comprendre, qu'ils viennent d'essayer de me buter dans mon sommeil.

- Mallaury viens !

Patience...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant