Chapitre 19- Qu'un lâche

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Alessandro semble complètement paniqué. Je ne sais pas ce qu'il se passe mais ça a l'air sérieux.

En voyant mon expression, Pesadilla se lève du canapé pour récupérer son oreillette.

Je ne peux retenir un sourire satisfait lorsque je vois sa démarche boiteuse. Rah les hommes, quel sujet fascinant.

- Qu'est qui a ? Demande le futur castré.

- Sortez de ce putain de club! Alvaro est au courant pour son frère! Il vous cherche! Hurle Aless.

- Qu'il nous trouve, on l'attend avec impatience. Dit-il.

- Putain tu ne comprends pas quoi? Il n'est pas seu-

Pas le temps de finir sa phrase, la porte s'ouvre d'un coup, de nombreux hommes armés entrent. Ils pointent tous leur flingues sur nous, merde. C'est donc comme ça que je vais mourir ? En petite tenue après avoir chauffer le baron de la drogue le plus dangereux du Mexique ? Super.

Dans les hommes présent, j'en reconnais deux, ceux sur qui j'ai tiré le jour où Pesadilla à tué Antonio.

En me voyant ils me reconnaissent directement, me dévisage puis sourient comme des idiots.

- Que pequeño es el mundo. Sourit l'un des deux.
(Que le monde est petit.)

Beaucoup, beaucoup d'hommes nous entourent, et surtout beaucoup d'armes. On ne s'en sortira jamais. Je ressent des fourmillements dans mes doigts et pour la première fois, la sensation que ce sont mes derniers instants, me vient à l'esprit.

Un énième homme entre, plus âgé, je comprends qu'il s'agit d'Alvaro grâce à la ressemblance avec son frère.

Il me dévisage. D'un regard haineux, mais d'un coup, une étincelle passe dans son regard, il fixe ma poitrine comme un vulgaire morceau de viande et cette vision me répugne.

- Pesadilla me tocas, no vienes a saludar a tu viejo amigo. Annonce le vieux.
(Pesadilla tu me touches, tu ne viens pas dire bonjour à ton vieil ami.)

- Dit à tes hommes de baisser leur armes. Répond calmement Pesadilla.

J'entends Alessandro, Esteban et Lorenzo s'agiter dans mon oreille, beaucoup d'injures, je ne suis pas beaucoup leur conversation, je suis bien trop concentrée sur ce qui se passe autour de moi.

- Tu n'as pas quelque chose à me dire petit? Demande Alvaro.

- Ton frère est mort. Dit-il simplement.

- MON FRÈRE EST MORT ! ET QUI LA BUTTÉ DAR POR EL CULO? Hurle-t-il.
(Enculé)

Pas de réponse. Cet idiot avait dit à son père que c'était moi, mais maintenant il ne peux plus mentir. Mais rapidement, Alvaro sort une arme et la pointe entre les deux yeux du fils Garcia.

- JE NE ME RÉPÈTERAI PAS ! RÉPONDS! RÉPONDS ET VITE!

- C'est moi.

Mais ???

Mais ça va pas bien Circé ?

Ma bouche a agit sans le consentement de mon cerveau!

Encore une fois !

Merde !

Les regards se posent désormais sur moi, Pesadilla me regarde les sourcils froncés mais avant qu'il ne démente mes propos, je le devance.

- Antonio était un connard. Dis-je.

Suis-je devenue suicidaire ?

L'arme qu'Alvaro  pointait sur Garcia, change de cible pour se pointer sur moi.

Patience...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant