Chapitre 9- Qui a gagné ?

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Alessandro se retourne vers moi les yeux inquiets.

-Mallaury, refuses le combat. Tu es fatiguée.

- Ce n'est pas toi qui hurle pour trouver un adversaire depuis tout à l'heure? Lui rappelais-je.

- Lui c'est différent. Mallaury je commence à bien t'aimer, je ne veux pas devoir enterrer ton cadavre. Me dit-il.

Je fronce les sourcils de mécontentement. Il est persuadé que je vais perdre, c'est une blague ? Je les envoies tous au tapis depuis tout à l'heure. Je sais qu'il est le chef de ce cartel mais si j'ai réussis à lui foutre un coup de boule en pleine tête, c'est que ses réflexes ne sont pas si bon.

- Eh bien, notre puta refuse-t-elle le combat ?

Je sais qu'il utilise la psychologie inversée sur moi. Et en général il en faut bien plus pour me convaincre, mais c'est plus fort que moi. Mes poings se serrent en même temps que ma mâchoire.

-Hors de question. Dis-je faussement calme alors que mon sang boue dans mes veines.

Immédiatement, ceux qui nous entourent, hurlent de joie. Et je n'en crois pas mes oreilles lorsque j'entends les sommes qu'ils parient. Mais je suis d'autant plus énervée de comprendre que personne n'a parié sur ma victoire. Ces connards qui m'acclamaient il y a quelques minutes, souhaitent en réalité que leur chef m'envoie au tapis.

Alessandro me regarde et semble hésitant, malgré tous, il décide de parier sur moi. Il accepte donc toutes les mises en jeu des hommes présent.

-Mia bella, on a dit 50/50 sur les gains, je ne veux pas te mettre la pression, mais je viens de miser au total 152 milles dollars sur ta victoire.

Non t'inquiètes zéro pression!

Mes yeux sortent de leur orbites à l'annonce du montant. Je suis d'abord étonnée qu'ils parient en dollars plutôt qu'en pesos mexicain, mais au vu de leur activités, cela semble logique .

Je ne réponds rien et ferme les yeux quelques secondes pour inspirer un bon coup. Mais encore une fois, cette image. Mes parents, à genoux, Marcelo, son fils à ses côtés, les exécutent. Je réouvre les yeux plus déterminées que jamais.

Pesadilla devant moi, il retire sa veste et se met en position.

Tous les deux prêt, la tension est à son maximum. Mais lorsqu' Alessandro lance le top départ, mon cerveau se fait à une évidence.

Sa technique et parfaite, je n'ai aucun moyen de l'attaquer, le problème pour lui et que, la mienne aussi est parfaite, aucun de nous n'a d'ouverture pour attaquer l'autre.

Ça peut durer longtemps cette merde.

On tourne en rond tous les deux. Personne n'attaque. Je commence à me dire que ça va être compliqué, mais la voix de tío résonne dans ma tête.

« La patience est la meilleure des défenses, l'effet de surprise est l'arme la plus redoutable »

Cette phrase qu'il m'a temps répété tourne en boucle dans mon cerveau et, volontairement, je lui laisse une ouverture.

Il ne se fait pas prier, immédiatement son pied vient cogner ma hanche. La puissance du coup m'envoie valser dans les cordes. Il ne me laisse pas le temps de me redresser qu'il s'approche de moi, et m'assène un violent coup de coude dans la mâchoire.

Ma tête se tourne sous la force de son coup. J'aurai pu le contrer.

Mais patience.

Contrôle toi.

Patience...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant