Chapitre 13- Oh le mytho !

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J'ai passé le reste de la journée enfermée dans ma chambre. Aless m'a expliqué que j'avais simplement hurlé « tío » à plusieurs reprises, et je me serais un peu agitée en étant inconsciente. J'était soulagée de n'avoir dévoilé que ça, même s'il pense le contraire.

Il croit que j'ai rêvé de mon oncle pendant qu'il me torturait, il n'a pas tord dans un sens.

Sauf que l'oncle en question n'est pas Juan Molina, et il ne me torturait pas vraiment.

Mon ventre cri famine, et après l'avoir délaissé toute la journée, je me suis résignée à me joindre au dîner.

Je me décide enfin, et sors de mon lit pour me diriger dans la salle de bain. Je m'apprêtais à maquiller mes blessures, mais j'en découvre une nouvelle.

Sur mon cou, une trace violacée l'entoure. La trace de sa main. Celle qui m'a replongé dans ces souvenirs bien laids.

Je repose finalement mon maquillage, après tous, je me trouve dans le gang le plus craint du Mexique, ce n'est pas quelques bleus qui vont les choquer.

J'enfile un jeans noir, un haut de la même couleur et sors de ma chambre. Il est 21h lorsque j'arrive dans cette fameuse salle à manger où se trouvent déjà un bien grand nombre d'hommes.

Tous stoppent leurs activités en me voyant arriver, ils me dévisagent, ils découvrent ma peau.

Je m'installe à la chaise qu'Alessandro avait placé pour moi la dernière fois.

Les sièges, en face, et à côté de moi sont vides. Alessandro, Marcelo, et Pesadilla manquent à l'appel. Ils ne sont pas les seuls, mais je ne fais pas attention à tous les absents.

Le repas est prêt, il est sur la table, mais personne n'y touche. Je comprends alors qu'aussi violent puisse être ces hommes, il respecte leur chefs au point de les attendre pour manger.

Alessandro est le premier à me rejoindre, il s'installe à la même place que la dernière fois et me sourit. Je remarque que lorsqu'il me regarde, ce sont bien mes yeux qu'il fixe, je ne sais pas s'il s'est simplement habitué mais contrairement à tous ces hommes, lui ne dévisage pas mes blessures. Et je lui en suis reconnaissante.

Peu de temps après, Marcelo et son fils arrivent, ils s'installent, et le repas débute enfin. Pesadilla semble surprit de me voir comme s'il pensait qu'après ce qu'il s'est passé, je rentrerais simplement chez moi. Je le fixe, j'avoue avoir une terrible envie de lui planter ma fourchette dans son beau visage.

Mes alors que mon subconscient s'imagine le tuer de différentes manières, le regard qu'il me porte me déstabilise soudainement.

Ses yeux passent de mon visage à mon cou plusieurs fois, ses yeux, si clairs au départ, s'assombrissent tout à coup.

Je ne sais pas ce que j'y lis mais je décide de ne pas y prêter attention. Il ne mérite pas mon attention.

J'engloutis littéralement l'entièreté de mon repas, et en redemande.

Je relève la tête lorsque Marcelo se gratte la gorge afin d'attirer les regards sur lui. Son air sérieux et impassible attise ma curiosité. Il va nous annoncer quelques choses, et les regards que portent Alessandro et Pesadilla me confirme que ce n'est rien de bon.

Pendant une seconde, j'imagine tout les scénarios possible. Ont-ils découvert la vérité sur moi? Si vite ? Vont-ils me renvoyer chez moi? Non, sinon Pesadilla afficherait un air victorieux, mais ce n'est pas le cas, il est énervé.

- Ce soir, un groupe part pour San Diego. Il y a quelques affaires à régler sur place. Annonce-t-il.

- Qu'est-ce qui se passe ? Demande un homme.

Patience...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant