➥ chapitre 13

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La pièce était sombre, l'odeur était étouffante. C'est sa tête blottit dans les bras de sa mère qui la rassurait. Juste grâce à cette simple étreinte, y/n sentait qu'elle pouvait tout faire, comme affronter l'obscurité, ou encore chasser ses mauvais rêves. La voix de sa génitrice rendait son esprit léger comme une plume, et c'est sûrement pour cette raison qu'elle adorait quand celle-ci lui racontait des histoires.

C'est alors, soudainement, qu'un homme ouvra la porte, provoquant des sueurs froides à y/n ainsi que sa mère. Sans surprise, l'homme se dirigea vers sa génitrice, l'attrapant par le poignet, la forçant à quitter ce lit qui n'était fait que d'un seul matelas posé par terre, sali par la poussière.

Étant jeune, y/n essayait de retenir sa mère, pleurant qu'elle avait peur sans elle. Avec le peu de force qu'elle avait, elle tapa l'homme qui tenait sa génitrice, criant de la lâcher. C'est alors, en entendant ce tumulte, qu'une nouvelle personne rentra dans cette pièce semblable à une cage.

Cet homme qui venait de franchir le seuil de la porte regardait froidement la petite jeune fille qu'était y/n. Quand soudainement, en comprenant qui était cet homme, que sa mère commença à devenir paniquée, criant sur sa fille de la lâcher.

Mère - Ne fais pas de mal à mon enfant, je t'en prie ! hurla t-elle jusqu'à s'en casser la voix. C'est ta fille aussi !

À l'entente de ses mots, y/n comprit que cet homme qui se tenait devant elle, avec une carrure si imposante et ce regard indifférent, était son géniteur. La seule chose qu'elle ne comprenait pas était la peur qui se reflétait dans les yeux de sa mère. Si elle est née de leur union, alors pourquoi était-elle autant pétrifié juste en établissant un contact visuel ?

Sans savoir pour quel raison, y/n ne lâcha pas sa mère, peur qu'elle ne revienne plus jamais. Elle avait se pressentiment que l'homme qui se disait être son père n'était pas un prince, mais plutôt le méchant d'un comte de fée.

D'un regard plutôt apathique, son père la fixa, montrant avec son expression d'à quel point il la trouvait pathétique. C'est alors, sans hésitation, qu'il poussa y/n au sol, forçant sa mère à sortir de sa cage.

Mère - Ne lui faite pas de mal ! cria t-elle en pleurant. Elle est encore jeune ! Je t'en pris, Félix. Ne lui fais rien !

Félix - Si tu m'écoutes au doigt et à l'œil, je ne toucherai pas à ta petite fille chérie.

Sa mère, en entendant ses mots, se calma immédiatement, se laissant entraîner en dehors de cette pièce. Avant de quitter la salle, elle sourit à sa fille, voulant la rassurer que tout ce passera bien. Sauf que cela n'aidait pas y/n à atténuer sa peur.

Quelques heures après, dans le noir complet, recroquevillée sur elle même dans un coin de la pièce, elle entendit la porte grincer, laissant place à un petit brin de lumière. Curieuse, elle leva sa tête, pour finalement sourire à la vue de la silhouette de sa mère.

En se levant rapidement, elle se blottit dans les bras de sa mère, serrant ses vêtements comme pour s'assurer que tout ceci n'était pas une illusion. Sa mère, soulagée de voir que sa fille n'avait rien, pleura, lui chuchotant que tout allait bien, qu'ils ne lui avaient rien fait.

Du haut de ses 5 ans, y/n ne pouvait pas comprendre que les marques bleutés qui entouraient le cou de sa génitrice était le fait de violence. Elle ne pouvait pas savoir que celle-ci souffrait en silence, et si elle l'avait remarqué, peut-être que toute sa vie aurait été différente.

Des semaines passèrent, quelques fois, des hommes venaient chercher sa mère, pour une raison qu'il lui était encore inconnue. Bien qu'elle avait demandée à plusieurs reprises qu'est-ce qu'elle faisait dehors, sa génitrice ne lui répondait pas, ou évitait le sujet.

A Bloody StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant