➥ chapitre 10

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Ils couraient au bord d'une route chaude, où seul du sable faisait office de paysage. Y/n, n'ayant pas dormi depuis une journée entière sentait son corps engourdi par la fatigue.

- J-J'en peu plus, souffle t-elle épuisée.

Maria - M-Moi aussi... Juan ! Une bouteille d'eau steuplé.

Juan - Tiens, dit-il après avoir bu une gorgée.

Maria - Tu en veux y/n ?

Sans réfléchir, elle prit la bouteille dans sa main, avalant l'eau restante. Voulant se reposer, elle s'assoit sur le goudron devenu chaud à cause du soleil frappant. Mais malgré qu'elle voulait dormir, manger, se laver, sa fuite la préoccupait plus.

Maria - On arrivera quand à la frontière ?

Juan - Dans 4 ou 5 heures. Dire qu'on doit prendre le bateau juste après... soupire t-il. J'ai déjà envie de vomir.

Enrique - Le bateau c'est rien comparé à ce que l'on vient de traverser ces derniers jours.

Juan - Je me demande encore si c'était une bonne idée sérieux...

Maria - Tu es sérieux ? cria t-elle un peu furieuse. Tu es entrain de dire que l'on aurait dû la laisser là bas ?!

Juan - Non ! J'ai jamais dis ça ! C'est juste que...

Enrique - Ne vous embrouiller pas vous deux. Et Maria, je pense la même chose que Juan. Pourquoi tu as fais ça ? demande t-il en regardant y/n.

Des longues secondes silencieuses s'en suivent. Elle ne leurs avait jamais rien dit, alors aujourd'hui n'allait pas être une exception. Son indifférence face à cette question était sûrement dû au manque de confiance qu'elle entretenait avec eux. Malgré qu'ils aient grandis ensemble, dans le milieu où elle a été élevée, ce genre de chose ne comptait pas.

Enrique - Tu nous diras rien, comme d'hab. Tu avais le Mexique à tes pieds, des hommes qui écoutaient tes ordres, l'argent, le pouvoir, la gloire. Tu avais tout, alors je ne comprend pas pour-

- Je n'étais pas libre, annonce t-elle en le coupant.

Juan - Mais même si tu t'échappes du Mexique, cela ne voudra pas dire que tu seras libre. Tu as vécue toute ta vie de cette façon, ça sera difficile pour toi de vivre normalement. Tu peux garantir que quand quelqu'un te parleras mal, tu arriveras à résoudre le problème sans verser de sang ? Tu arriveras à parler calmement sans aucune menace ?

- J'ai dit que je voulais être libre, et non que j'allais essayer de changer.

Enrique - Et puis ton frère c'est un malade mental. S'il apprend que tu es partie, il fouillera tout les recoins de ce monde.

Maria - Je ne l'ai jamais aimée. Son sourire malicieux là, beurk.

Juan - Toi aussi il te faisait ce sourire qui veut dire "Ne la touche pas".

Maria - Ouais, à chaque fois que je me rapprochais d'y/n. C'est ma meilleure amie, j'ai droit de la câliner non ? Sérieux, il est bien trop protecteur même pour un frère.

Y/n, comme à son habitude, ne prenait aucunement part de leur discussion. Elle ne les écoutait que d'une oreille, étant bien trop préoccupée pour leurs donner de l'attention. D'un regard froid, elle observait chacun de leur fait et geste.

En réalité, elle n'était pas trop inquiète quant à sa fuite, donc elle n'avait pas à y réfléchir. Ce qu'elle mettait en place actuellement dans sa tête était un plan pour tuer les trois personnes devant elle, entrain de bavarder comme ci de rien n'était.

A Bloody StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant