POUVOIR sans le VOIR...

Chapitre 16 :

Six mois plus tard :

Ça faisait plus deux heures et demi, qu'on faisait le même exercice, j'en pouvais plus, on devait se mettre debout sur un tapie et de chaque côté du tapis, il y avait deux barre sur lequel je m'appuyais, j'étais au bout de ma vie, Anna était l'aide-soignante qui m'aidai et m'encourageai, je lui dis :

- Anna, j'en peux plus. On peut arrêter.

- Je regrette Drihanna, il faut que tu fasses un petit pas

- Oui mais je n'y arrive pas.

- Ecoute, je connais ton histoire, je sais que tu as réussi à sauver huit enfants, ce n'est pas un malheureux exercice qui va te faire peur.

- Je n'ai pas peur, j'ai juste marre et je suis épuisé.

- Fait le pour Kylian

- Je n'y arrive pas. On arrête là.

Je me laissai tomber sur ma chaise roulante qui était derrière moi, je soupirai d'agacement, ça faisait six mois que j'avais commencé ce programme, je ne voyais aucun progrès, puis il n'y avait pas que ça dans deux jours, le procès de mon bourreau allait s'ouvrir, je stresse à mort de voir ma vie déballé et jugé.

Je n'arrivai plus mangé normalement et mes flashbacks étaient de plus en plus intenses. Sinon Betty avait réussi à divorcer de son mari et elle a eu la garde exclusif de sa fille. J'avais besoin de prendre l'air, je quittai la salle et passait devant le bureau Rulio, je n'arrivais plus à suivre le rythme, bien que Kenny s'est adapté très rapidement.

Il ne fait plus aucun cauchemars même si sa mère lui manque, il essaye d'avancer. J'arrivai dans le jardin, je regardai les personnes qu'il faisait un match de basket, Rulio sortit de son bureau et viens me rejoindre, il me dit :

- Tu ne veux toujours pas en parler ?

- À quoi bon ?

- Ça te fera du bien, regarde-toi, tu es épuisé.

- Non, je vais bien.

- Ecoute, dans deux jours, ton procès va s'ouvrir, Tu vas revoir la personne qui t'a fait souffrir, alors ne me dit pas que tu vas bien.

- Tu proposes quoi ? Je suis la seule majeur et aucunes des autres filles ont voulu raconté le calvaire qu'elles ont subi.

- Ce n'est pas elle qui n'ont pas voulu en parler. C'est leurs familles qui préfèrent qu'elles s'oublient !

- Pourquoi ça devrait être moi qui doit raconter ça, je me rappel de rien.

- Drihanna, ne me ment pas, je sais que tu ne dors pas la nuit, tu as des cernes de ouf.

- J'ai peur.

- Tu ne devrais pas.

- Pourquoi ?

- Tu es une femme forte, tu as réussi à t'enfuir et sauvé ces huit enfants

- A t'entendre parler, on aura cru que j'ai accomplie un exploit. Pourtant c'est faux, je n'ai rien fait d'extraordinaire.

- Tu rigoles là ? Retourne-toi.

Je me retournai avec ma chaise roulante et je lui dis :

- Je dois regarder quoi exactement ?

- Ton fils Kylian est en train de faire du ping-pong, te rappelles-tu quand il est arrivé, il ne voulait que personne l'approche, il restait à côté de toi. Regarde le maintenant, il est souriant et ses professeurs veulent le faire sauter une classe, regarde Betty maintenant, elle est plus joyeuse et sa fille est heureuse alors ne me dis pas que tu n'as rien accomplis.