Plus les minutes passèrent, plus mon estomac ne manquait pas de se faire entendre.
J'étais affamée et, à la fois, tellement terrifiée de recroiser Hémon que je n'arrivais pas à me résoudre à descendre pour rejoindre la cuisine afin de grignoter quelque chose.
Mais je n'allais pas tenir si je continuais de me priver.
Je souffle, pour me donner un peu de courage, et quitte mon lit pour marcher en direction de la porte de la chambre. Comme il y a quelques heures, le couloir était légèrement éclairé par de petites lumières qui me permettaient, en dépit de leurs faibles éclairages, d'apercevoir un début d'escalier, au loin.
Je marche silencieusement vers ce dernier et remarque qu'une légère froideur pouvait se faire ressentir sous mes pieds. L'escalier était recouvert d'un acier assez foncé et donnait sur le rez-de-chaussée qui était étrangement calme.
Étaient-ils partis ?
Une partie de moi l'espérait.
Je m'aventure, un peu plus profondément, dans la maison et m'arrête, un instant, pour admirer la décoration qui était assez sombre mais aussi, très belle. Le salon avait pratiquement le même cachet que la salle de bain, avec des meubles d'un bois assez foncé avec quelques touches de noir.
Je contourne le grand canapé noir avant d'apercevoir, au loin, une arche noire qui donnait vue sur le début d'un frigo que mon estomac ne manquait pas d'apprécier.
Je scrute, une dernière fois, les environs afin de m'assurer que j'étais bien seule et sursaute lorsque je vois deux hommes postés contre la porte d'entrée.
Ils étaient immobiles et ne semblaient pas se préoccuper de ma présence, enfin du moins, ils faisaient semblant.
Hémon avait, sûrement, dû demander à ces deux hommes de me surveiller durant son absence.
Malgré qu'ils soient silencieux, leurs présences me terrifiaient que je ne manque pas de m'éloigner d'eux en marchant rapidement vers la cuisine. Arrivée à cette dernière, je ne tarde pas et me mis à fouiller les comptoirs à la recherche de quelque chose facile à cuisiner.
Je ne suis pas très douée pour la cuisine, pour ne pas dire totalement inexpérimentée.
Depuis toujours, je n'ai que connu les plats que proposait l'orphelinant. Je n'avais jamais eu l'occasion de cuisiner mon propre plat.
Un souffle de soulagement sortit de ma bouche lorsque mes yeux se posèrent sur un paquet de tranches de pain que je pose sur le comptoir avant d'ouvrir le frigo et de prendre tout ce dont j'avais besoin. Je profite, par la même occasion, pour me servir un verre d'eau que je bois d'une traite.
Mes sandwichs terminés, je nettoie mon passage et pris en main mon assiette ainsi qu'un autre verre d'eau mais ces derniers m'échappèrent, vite, des mains lorsque je me retourne.
Oh mon dieu.
Aussitôt, plusieurs bruits de casse résonnèrent à travers la cuisine.
Il était là.
Adossé sur l'arche.
Cigarette aux lèvres.
Et... le visage... ensanglanté.
Le choc est si brutal que ma respiration avait cessé de fonctionner.
Le sang s'étalait de son visage jusqu'au début de son buste, découvert. Je devine que ses habits étaient, également, recouverts de sang puisque je pouvais apercevoir de grosses taches sombres sur sa chemise, malgré que celle-ci était de couleur noire.
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Sous son emprise
RomanceSa date de naissance, son nom de famille, ses parents... Toutes ces choses, d'apparence banale, étaient tous ce qu'elle ignorait. Les seules choses qu'elle connaissait n'étaient que sa mère était morte à sa naissance, que son père était celui qui l'...