Chapitre 25 - Le tableau.

5.7K 194 368
                                    

(PS : votre patience va être récompensée, croyez-moi. 🥹)

La déception.

Ce sentiment m'était, depuis la naissance, familier, mais pourtant là, c'était hors de ma portée, tel que mon corps était lourd, aussi bien que mon cœur l'était.

Et les larmes de plus en plus fortes et nombreuses.

Dès mon retour à l'hôtel, les deux hommes de main d'Hémon m'avaient accompagnée jusqu'à la chambre dans laquelle j'avais rapidement couru vers un des lits afin de laisser ma tristesse s'exprimer.

Je ne devais pas pleurer, je le savais.

Mais, je ne pouvais m'y résoudre.

Éros et Daphné avaient toujours été là pour moi, si bien que j'avais commencé à développer un attachement fort. J'avais confiance en eux. Ils étaient comme la lueur d'espoir que je cherchais depuis toujours.

Assurément, je m'étais mise à penser que la vie m'avait finalement écoutée, et que cette dernière m'avait donné deux personnes sur lesquelles je pouvais m'appuyer.

Mais aujourd'hui, tout s'est écroulé.

« Tu seras toujours de son côté. »

Éros était devenu comme ma personne préférée, mais à présent, il était devenu... ma plus grande déception.

Face à cette réalité, des picotements se firent ressentir dans mon cœur, mais aussi dans l'entièreté de mon corps. Ma tête, quant à elle, me faisait tellement mal. Et, pour ce qui était de mes yeux, ces derniers me provoquaient une sensation de brûlure.

Mais, malgré ça, je refusais d'arrêter de pleurer.

Je savais que pleurer ne résoudra rien.

Et je ne cherchais pas à résoudre quelque chose en pleurant, puisque je pleurais seulement pour soulager mon cœur.

Le visage que tu as vu aujourd'hui d'Éros, c'était ça son vrai visage.

C'était ce qui me faisait le plus mal, à cet instant.

Avant aujourd'hui, j'avais toujours pensé que les souffrances que j'avais endurée à cause d'Hémon auraient été les plus éprouvantes à gérer.

Mais j'avais faux.

J'avais été si bête, et je me détestais tellement pour ça.

Je me méprisais même plus que vis-à-vis d'Éros.

Je me haïssais pour avoir laissé ma naïveté gagner face à la promesse que je m'étais faite.

La promesse de ne plus pleurer pour quiconque.

La promesse de ne plus me laisser m'effondrer.

La promesse d'être forte.

Mais me voilà, au beau milieu de la nuit, à pleurer à chaudes larmes, en me laissant m'abattre face à la trahison, et à ma faiblesse.

Finalement, Éros n'était pas le seul à m'avoir promis des choses futiles, et maintenant, sans aucun sens. J'en faisais également partie, et ça, je ne pouvais pas mentir que c'est ce qui me rendait encore plus triste.

J'avais été tellement... idiote.

Je faisais pitié à voir.

Mon élan de mépris envers moi-même s'arrêta brutalement lorsqu'une forte douleur au niveau de mon bas-ventre me piqua à vive.

- Aïe... Murmurais-je, dans un supplice.

La souffrance était tellement forte que j'avais comme l'impression que le bas de mon ventre se tordait. Je ramène mes deux bras vers ce dernier, et me mis à le serrer. J'ai bien conscience que cela ne résoudrait pas mon mal-être soudain, mais c'était la seule que je puisse faire pour essayer de le combler.

Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant