Chapitre 23 - Le quartier général.

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(PS : Irène, je t'aime 🥹)

- Non... non... Murmurais-je, apeurée.

Une sensation de froid envahit mon corps, et rapidement, je me replie sur moi-même et m'agrippe à la couverture, tel une bouée de sauvetage.

- Pitié... non...

- Eh, eh, Irène, réveille-toi... Entendis-je, près de moi.

Cette voix.

En outre de cette sensation de froid dans le corps, je sentis un autre genre de froid caresser tendrement la peau de ma joue.

C'était ses gants.

Et, aussitôt à cette pensée, mes yeux s'ouvrirent et rencontrèrent un regard qui m'était devenu, maintenant, familier.

Encore un peu endormie et totalement paralysée, je reste quelques secondes à fixer Hémon et à sentir le cuir de ses gants contre ma joue, avant que je prenne conscience de la situation et ne repousse sa main, avec violence.

- Irène...

Je ne prends la peine de prendre en compte son soupir et me redresse du lit afin de scruter la chambre, sans un mot et quelque peu apeurée. Je ne pourrais expliquer ce sentiment de terreur, mais il était si fort que mon corps ne pouvait cesser d'émettre quelques tremblements craintifs.

Face à cette inquiétude, je tourne la tête vers ma droite et constate qu'Hémon était installé sur un petit fauteuil de cuir sombre, positionné près du lit. Sans prendre la peine de croiser son regard, mes yeux s'attardèrent sur le verre, presque vide, posé sur la commode, à côté du lit.

Qu'est-ce que ?

- Qu'est-ce que... que vous faîtes ici ? Demandais-je, avec un ton légèrement sec.

- Quelle est la dernière chose dont tu te souviennes ?

Les derniers souvenirs qui me restaient de la veille étaient mon altercation avec Hémon, de ses bras autour de moi et de...ses mots.

« Je promets de ne plus t'effrayer, Irène. Alors ne me repousse pas, ma fleur. C'est tout ce que je te demande. »

Et puis, plus rien.

- De... de vos mots. Répondis-je.

Dès ma réponse entendue, une lueur inconnue traversa les yeux sombres d'Hémon qui resta confortablement posé dans le fauteuil, et à me fixer profondément.

- Tu as fini par t'endormir dans mes bras, et du coup, je t'ai amenée dans ta chambre. M'expliqua Hémon, d'un ton totalement neutre.

Rien que de penser que j'ai pu m'endormir dans ses bras me dégoûtait, aussi bien que cela m'horrifiait.

- Je m'apprêtais à te laisser seule, mais tu as commencé à trembler et à murmurer des choses. J'ai vite compris que tu cauchemardais, et ce, à de nombreuses reprises. Reprit Hémon. Alors, je suis resté là... à veiller sur toi.

Quoi ?

Lui ? Veiller sur moi ?

Non, ce n'étais pas possible.

Ce n'étais pas lui.

- Non... non... Soupirais-je, les yeux rivés sur Hémon.

Je ne pouvais pas y croire, tel que je ne pouvais décrocher mon regard de celui d'Hémon.

Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant