Chapitre 24 - Mensonges et réalité.

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- 1 jour plus tard -

- Irène ? Entendis-je, à mes côtés.

Je sursaute face à l'interpellation de Daphné, et dévie mon regard pour venir dans le sien, sans un mot.

- Tout va bien ? Je t'ai appelée plusieurs fois, mais tu ne réagissais pas. Ajouta mon amie.

- Oh... oui, je vais bien. J'étais, euh, juste perdue dans mes pensées.

- Oui, si bien que tu n'as pas réalisé que la voiture s'est arrêtée.

Daphné rigola, tandis que moi, je tournais la tête vers la droite et constatais la présence d'un grand bâtiment qui devait probablement être l'Olympe, l'hôtel dont avait évoqué Éros.

Soudainement, la porte de Daphné s'ouvrit, laissant apparaître le visage d'Éros à l'habitacle.

La mienne s'en suivit, et vite, mes yeux croisèrent ceux d'Hémon.

Depuis notre retour du quartier général, l'ambiance à la maison était très silencieuse, pour ne pas dire presque inexistante. J'ai passé les derniers jours à ignorer Hémon, et je ne comptais pas m'arrêter maintenant.

Bien sûr, Hémon continuait sans cesse de prétendre une gentillesse ou bienveillance en veillant à ce que je mange ou autres, mais la seule réponse que j'apportais à sa comédie était un regard plein de mépris et... d'ignorance.

Et, à chaque fois, j'avais droit à un regard dur qui me réjouissait, tout le temps.

Exactement le même que me lançait Hémon lorsque je sortis de la voiture sans lui décrocher un seul regard et de venir aux côtés de Daphné.

L'ignorance est un doux mépris, Hémon.

La situation m'amusait presque.

- Allons-y. Lança Éros, derrière nous.

Aussitôt ces mots entendus, Daphné m'incita à la suivre jusqu'à l'entrée de l'hôtel qui était de toute beauté. Pour le peu que j'avais vu de l'extérieur, ce dernier avait une façade très claire, avec quelques nuances de neutralité.

Le tout dans un style légèrement baroque et très luxueux.

Aussi, le bâtiment faisait coin dans une ruelle qui semblait très fréquentée, aux vues des nombreuses voitures que j'avais entendues autour de moi. Enfin, mon observation extérieure s'était clôturée sur les nombreux hommes costumés qui surveillaient les entrées et les sorties de l'hôtel.

- Après vous. Fit Éros, en ouvrant la porte à Daphné et à moi.

En guise de réponse, nous lui lançâmes un sourire avant de pénétrer à l'intérieur de l'hôtel.

Oh wow.

L'intérieur était aussi grandiose que la façade. Il était très épuré et bien plus sombre, avec quelques touches de blanc et de bois. En dehors des couleurs, je pouvais constater la présence de plusieurs fauteuils en cuir noir, de tables basses sur lesquels étaient posées quelques fleurs, et, aussi, de grandes colonnes blanches qui supportaient les principales fondations de la bâtisse.

Pour ce qui était du sol, ce dernier était recouvert d'un marbre qui reflétait les nombreux éclairages du plafond.

En outre, à notre gauche, je croise le regard de l'un des réceptionnistes, situé derrière le comptoir de l'accueil. Ce dernier me sourit, ce que je fis rapidement, avant de dévier mon regard derrière moi.

Une stupeur me domina lorsque je vis Éros, seul.

Même si je me foutais bien de ce là où était partit Hémon, cela ne semblait pas gêner la surprise de s'installer en moi, ou bien de dominer mes traits, si bien qu'Éros s'empressa de m'informer :

Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant