Un léger frisson de froid parcourt mon corps que je ramène un peu plus la couverture vers mes épaules et me tourne de l'autre côté du lit. Je soupire d'aise, sentant une vive chaleur m'entourer avant qu'une odeur familière s'infiltre dans mes narines.
J'ouvre doucement les yeux et lève la tête, encore un peu endormie.
- Hémon ? Fis-je.
Je me frotte les yeux pour mieux voir, malgré l'obscurité.
- Rendors-toi, ma fleur.
De ce que je pouvais distinguer, Hémon était allongé, légèrement surélevé par rapport à moi, et avait son coude droit contre le matelas, permettant à sa main de soutenir sa tête. Ainsi positionné, il semblait m'avoir observée depuis un bon bout de temps.
À cette idée, je sens le rouge me monter aux joues.
- Depuis quand es-tu là ? Lui demandais-je, encore avec la voix endormie.
- Hum, j'ai perdu le compte. Me souffle-t-il. Rendors-toi, s'il-te-plaît.
Je ne l'avais pas vu depuis quelques semaines, à l'exception aux heures du petit-déjeuner au cours desquelles nous nous n'échangions aucun mot. Hémon veillait seulement à ce que je prenne mon traitement et à ce que je mange avant de se volatiliser jusqu'au lendemain.
Il était hors de question que je rendorme à nouveau.
- Je ne peux pas, surtout si je sais que tu m'observes. Soupirais-je, gênée.
- Ça ne semblait pas te déranger les dernières fois.
- Quoi ? Lui demandais-je, un peu perdue.
- Peu importe, Irène. Rendors-toi...
Cela sonnait presque comme un supplice.
Je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils, même si Hémon ne pouvait pas le voir. J'ignore à quoi il pouvait bien penser, mais j'ai comme l'impression qu'il était en train de se retenir.
- Pourquoi cet empressement ? Lui murmurais-je.
En guise de réponse, sa main libre gantée se pose contre ma joue.
Je ferme instinctivement les yeux à ce contact pour me délecter des sensations qui viennent fuser en moi. Son pouce faisait des allers-retours contre ma peau pendant que je sentais Hémon se redresser afin que sa tête se retrouve au-dessus de la mienne.
Je rouvre les yeux, et même si l'obscurité ne me permettait pas d'en être sure, je peux sentir les yeux sombres d'Hémon scruter chaque parcelle de mon visage.
- Car je crains de ne plus pouvoir me retenir... Me répond finalement Hémon, en continuant ses caresses sur ma joue.
Il était si proche que son souffle avait frôlé ma peau et, avait, aussitôt, laissé mon corps en dehors de mon contrôle. Et bien plus, lorsque je sens la main d'Hémon descendre vers mes lèvres qu'il caresse avec une telle sensualité.
- Te retenir pour quoi ?
Ses caresses étaient plus que implicites pour ne pas comprendre là où il voulait en venir, mais je voulais l'entendre sa propre bouche.
J'ai chaud rien qu'à y penser.
Cette chaleur s'amplifie lorsque je sens Hémon rapprocher son visage du mien, et ce, jusqu'à je puisse sentir quelques mèches de cheveux danser contre ma peau, ainsi que son nez frôler le mien. Son odeur boisée venait accentuer le tout, me laissant totalement enivrée.
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Sous son emprise
RomanceSa date de naissance, son nom de famille, ses parents... Toutes ces choses, d'apparence banale, étaient tous ce qu'elle ignorait. Les seules choses qu'elle connaissait n'étaient que sa mère était morte à sa naissance, que son père était celui qui l'...