Chapitre 30 - Problème à cacher.

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(PS : appelez-moi doctoresse après ce chapitre 🥴)

« Et toi, ne fuis plus. »

J'ignore si Hémon le fera, mais je l'espérais bien.

Notre conversation d'hier soir m'avait profondément déboussolée, aussi bien qu'elle m'avait fait du bien. Je sais que toutes les choses n'avaient pas été dites ni même entendues, mais cela avait été un début.

Un début que je ne pouvais jeter.

Ni même ses mots...

« Je ne te promets pas de toujours vivre des jours heureux. Par contre, ne pleure plus jamais quand je ne suis pas là. »

Une partie de moi voulait se convaincre de croire qu'Hémon avait fini par accepter la situation, tandis que l'autre était bien plus réticente à cette idée.

Et si cette dernière s'avérait être vraie, je ne saurais quoi faire de plus.

J'avais tout essayé pour le pousser à se résoudre à accepter ce genre de relation de confiance entre nous. C'était fou, je le sais, d'arriver à un stade de parler de confiance avec Hémon, mais c'était les seuls mots que j'avais réussis pour tenter de définir ce que nous étions.

Enfin, ce que je tentais d'être avec lui.

Et, si ce n'était pas suffisant ?

- Non, arrête d'être si pessimiste... Me soufflais-je, les yeux rivés sur mon reflet.

Depuis que j'avais ouvert les yeux, cette question ne m'avait pas quitté un seul instant. J'ai tenté de l'effacer, mais en vain, alors j'avais décidé d'accourir vers la salle de bain afin d'essayer de me relaxer, le temps de me laver.

Mais peine perdue.

Puisque me voilà, face au miroir à me demander si tous mes efforts avaient été suffisants pour Hémon.

Mes dents brossées et mes cheveux coiffés, je vérifie d'avoir ranger correctement la salle de bain avant de pouvoir la quitter. Comme lorsque je me suis réveillée, le couloir était toujours plongé dans un silence plein.

Aussi bien que semble l'être le rez-de-chaussée...

Au fur et à mesure que mes pieds s'étaient avancés un peu plus bas, plus cela avait permis à mes yeux de faire un constat sur le rez-de-chaussée qui à première vue paraissait désert.

Il n'était pas là.

Une pointe de déception parcouru mes membres face à cela, mais d'un côté je ne pouvais en vouloir à Hémon.

Il était peut-être parti conclure... un de ses contrats.

Je me mords les lèvres face à cette idée. Bien que je croie en une once d'humanité en Hémon, rien ne pourra me faire oublier qu'il est un mafieux.

Ce Dieu de la Mort.

Et ça, malgré tous, je ne pourrais le changer ni même le faire disparaître.

Hémon était, de toute évidence, humain, mais avec cette grande part de sombre que je ne serais jamais capable d'effacer.

Et, je ne pouvais que l'accepter.

Oh, mais quoi ?

Finalement, au pied des escaliers, j'avais une vue imprenable sur l'entièreté des différentes pièces, dont la cuisine où se trouvait une assiette fumante, entourée de deux couverts et d'une tasse.

Prise au dépourvue, je balaie de droite à gauche les environs et remarque que le bas de la maison était bel et bien vide, à l'exception, bien sûr, des deux hommes de main d'Hémon.

Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant