(2 PS :
1 - Prononcez « Chioné », comme « Khioné », vous allez voir c'est mieux 😉
2 - Eh bien... ne faîtes confiance à personne. 🙃)Mangeant la dernière bouchée de mon plat, j'entends une voix résonner qui provenait de l'entrée.
- Irène !
Éros.
Il apparut dans mon champ de vision au bout de quelques secondes dans la cuisine. Son regard devint teinté d'une tristesse et d'une inquiétude lorsqu'il posa les yeux sur moi.
- Laissez-nous. Ordonne-t-il, sûrement aux deux hommes de mains d'Hémon, chargés de surveiller l'entrée de la maison.
Éros et moi, nous restâmes à nous fixer à une certaine distance jusqu'à nous entendions la porte d'entrée claquer. Et aussitôt cela, Éros n'attendit pas plus et se précipita vers moi.
Je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit qu'il me prit dans ses bras, mais, vite, il se retira, prenant conscience de son geste.
- Euh, je suis désolé... C'est juste-
- C'est bon, ne t'en fais pas. Le coupais-je, en essayant de cacher mon agacement.
Je n'arrivais plus à lui faire confiance depuis ce jour à la boutique, alors voir cet air inquiet m'ennuyait. Je suis partagée entre le fait d'y croire ou à me convaincre que c'est du cinéma, comme il l'avait déjà fait.
- Comment te sens-tu ? S'empresse-t-il de me demander.
- Je vais bien.
Le regard d'Éros devenait de plus en plus attristé probablement à mon ton assez froid.
Une partie de moi ne pouvait s'empêcher de ressentir de la culpabilité à son égard, mais j'avais bien trop souffert. Je ne pouvais plus permettre à mon cœur de se fatiguer, bien plus qu'il ne l'était.
Je ne devais pas.
- Et... Et ton cœur ?
- Il va bien. J'essaye de le ménager, comme je peux. Lui informais-je.
J'esquisse un petit sourire, comme pour le convaincre et ne serait-ce pour le rassurer un peu.
Éros s'apprête à dire quelque chose, mais se retient pour venir saisir quelque chose de sa poche intérieure de son manteau noir. Il en sortit une boîte de médicaments qu'il me tendit, en me préconisant :
- Il est conseillé que tu le prennes au matin dès que tu te lèves. Tu peux en prendre un deuxième, mais seulement en cas d'extrême urgence et il faut que ce soit espacé entre le premier.
Même si c'était ce que je savais déjà, grâce au docteur Miller, j'hoche la tête et Éros continue en m'informant :
- Je viendrai, tous les trois mois, te fournir une nouvelle boîte lorsque Hémon sera occupé avec l'un de ses contrats... comme aujourd'hui.
Il avait insisté sur les derniers mots, me donnant l'impression d'être grondée. Alors je me suffisais de lui lancer un sourire reconnaissant et tendais l'une de mes mains pour saisir mes médicaments.
Mais lorsque je veux pour la tirer vers moi, Éros m'en empêcha en tenant fermement la boîte.
Je lève les yeux vers lui, surprise, et ce dernier me lança froidement :
- Il va devenir fou.
Je n'avais pas besoin de plus pour comprendre ce qu'il sous-entendait.
- Eh bien, on fera en sorte que cela n'arrive pas. Fis-je, en lui souriant presque fièrement.
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Sous son emprise
RomanceSa date de naissance, son nom de famille, ses parents... Toutes ces choses, d'apparence banale, étaient tous ce qu'elle ignorait. Les seules choses qu'elle connaissait n'étaient que sa mère était morte à sa naissance, que son père était celui qui l'...