Chapitre 38 - Douce nuit agitée.

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(PS : moi, tout au long du chapitre : 🥹🥹
vous n'êtes pas prêt(e)s 🤧🤧)

- Est-ce ma faute ?

J'arrête de mastiquer ce que j'ai dans la bouche et lève les yeux vers Hémon qui avait les yeux rivés vers son assiette.

- Ton cœur. Ajoute Hémon, avec une légère pointe de colère.

J'avale finalement ce que j'avais en bouche et le regarde, un peu hésitante.

- On n'est pas obligés de parler de ça. Fis-je.

Nous avions passé une bonne journée, loin de ce monde de mafieux que je détestais tant, alors je ne voulais pas tout gâcher.

- Je veux savoir. Lance Hémon froidement.

Je me mords l'intérieur de la joue, comme pour réfléchir aux mots que je vais devoir employer pour répondre à Hémon.

Je sais que je ne devrais pas le ménager, car il était, en partie, la cause de ma maladie, mais je ne voulais pas encore subir ses réactions plus qu'imprévisibles.

- Euh, le docteur Miller ne sait pas vraiment. Lançais-je.

Hémon ancre aussitôt son regard dans le mien. Ses yeux étaient d'une telle noirceur que je pourrais, de nouveau, avoir peur de lui.

- Comment ça ? S'impatiente-t-il.

- Il existe deux types d'insuffisances cardiaques : la chronique et la... aiguë. Complétais-je, en essayant au mieux de me rappeler les choses que m'avait dites le docteur Miller. La chronique-

- Quelle est la tienne, Irène ? Me coupe Hémon.

- Tu connais au moins la différence entre les deux ? Le questionnais-je, étonnée.

- Je me suis renseigné.

Oh.

- Le docteur Miller m'a dit qu'il lui était assez difficile de le déterminer, mais il est sûr que mon cœur était déjà un... peu faible avant... tout ça.

Mes derniers mots trahissaient mon hésitation, si bien que j'avais baissé les yeux afin d'éviter le regard d'Hémon.

- Et je n'ai fait que l'affaiblir davantage, hum ? Me demande Hémon, sèchement.

Je ne réponds pas et me contente de faire tournoyer ma fourchette dans mon assiette.

- Irène, réponds.

Pourquoi avait-il besoin de se faire du mal alors qu'il connaissait déjà la réponse ?

Enfin, j'ignore si cela lui fait autant de mal qu'à moi, aux vues des paroles qu'il avait prononcées aujourd'hui. Mais le sentant de plus en plus fébrile, je finis par relever les yeux vers lui et constate que son regard était braqué sur mes lèvres.

- Oui. Soupirais-je, finalement.

Hémon laisse tomber bruyamment son dos contre la chaise, tandis que moi, je l'observais, sans trop savoir quoi dire. Une partie de moi se réjouissait de le voir prendre conscience des conséquences de ses actes, alors que l'autre était totalement sous l'emprise de mes sentiments à son égard.

Mon être est départagé, tel que mes pensées sont incapables de trouver un quelconque raisonnement correct. Alors, je me suffis de baisser les yeux vers mon assiette, en espérant qu'Hémon dise quelque chose.

Mais finalement sur le trajet, mon regard se bloqua sur les mains gantées d'Hémon.

- Comment vont tes paumes ? Lançais-je.

Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant