Sous son emprise

Chapitre 20 - Dîner d'affaires.

(PS : Ne détestez pas Irène, s'il vous plaît 🥹)

« Je préfère l'ancienne Irène »

- Que des conneries ! Riais-je.

Dès que les derniers mots d'Éros se rejouaient dans mon esprit, je ne pouvais m'empêcher d'en rire. Je ne savais pas quelles étaient ses intentions, mais je suis sûre qu'Éros ne serait pas ravi que je me moque de lui.

Et je m'en foutais bien.

Parce que cela m'amusait beaucoup trop et, à la fois, je trouvais cela pathétique.

Éros ne pouvait s'imaginer toutes les souffrances que j'avais vécues. Il ne pouvait également pas se rendre compte de toutes les larmes que j'avais versées. Certes, il était là et ce, à chaque fois qu'Hémon avait fini de me torturer, mais je ne pouvais que lui en vouloir pour toutes ses promesses qui, aujourd'hui, n'avaient plus de sens.

Je ne le croyais plus.

C'était fini.

J'avais bien trop souffert par la violence d'Hémon, mais aussi par les mots d'Éros qui m'avaient suscité une lueur d'espoir, que maintenant je sais, était vaine.

Et puis à quoi je m'attendais ?

Éros est, depuis toujours, du côté d'Hémon. Tous les deux, ils entretenaient un lien qui semblait être très soudé. D'ailleurs, ce dernier m'avait toujours questionné, mais dorénavant, j'avais la réponse.

Hémon et Éros se ressemblaient bien, en fin de compte.

L'un faisait mal avec les actes, et l'autre avec les mots.

Plongée dans le silence et allongée sur le lit, mon regard dévia du plafond pour venir sur la petite horloge accrochée sur l'un des murs. Daphné ne devrait pas tarder, quand bien même si Éros ne m'avait pas précisé l'heure de son arrivée, il était évident qu'elle viendrait en milieu d'après-midi.

Et justement, nous y étions.

En outre des paroles stupides d'Éros à mon propos, je n'avais pas arrêté de songer à la soirée qui m'attendait.

Un dîner d'affaires annuel.

Même si le nom était assez parleur, je n'avais aucune idée de comment allait se dérouler ce dîner, ni même qui y sera, mais j'imagine que ce dernier regroupe toutes les familles mafieuses de Londres.

Et, donc, probablement, Elliot.

Sur cette pensée, je lance un rire mauvais qui brisa le silence dans lequel j'étais plongée pendant de nombreuses heures. Je n'avais pas encore réfléchi à la manière dont je me vengerai de lui, mais rien qu'à l'idée d'imaginer qu'Hémon et Elliot seraient dans le même pièce, cela ne faisait que d'agrandir la hâte de ce dîner et aussi... toutes les possibilités d'amusement.

Soudainement, j'entendis quelqu'un toquer contre la porte.

« Tiens-toi prête à ce que Daphné s'inquiète et te pose des questions. »

Pour répondre à tes inquiétudes mon cher Éros, je suis prête.

Et ce, en simulant que l'ancienne Irène était de retour.

- Oui ? M'écriais-je en me levant du lit.

Quelques secondes s'écoulèrent avant que la porte de la chambre s'ouvre et me laisse en vue une chevelure rousse ainsi que l'un des hommes de main d'Hémon qui tenait dans ses bras plusieurs housses en plastique dans lesquelles se trouvaient sûrement les robes de soirée.