Chapitre 37 - Nouvelle facette.

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(PS : 🥹🥹🥹)

Il n'a même pas le temps de réagir que la porte d'entrée s'ouvre. Hémon et moi, nous regardons vers cette dernière pour apercevoir Éros, avec un gros sac dans l'une de ses mains.

Il s'avance vers nous et y pose le sac sur l'un des comptoirs.

Je sens le regard d'Éros vers moi, mais je ne prends pas la peine de le regarder à mon tour.

- Tiens pour ta migraine. Lance Éros en donnant une boîte de comprimés à Hémon. Et j'ai pris une soupe pour la gueule de bois.

- Une soupe ? S'interrogea Hémon.

- Yep, tu ne peux pas imaginer les bienfaits d'une bonne soupe ! S'exclame Éros.

Comment peut-il être, presque, aussi... joyeux ?

De mon côté, je n'arrivais même pas à aligner un seul mot, ou bien même regarder Hémon et Éros dans les yeux.

Du coin de l'œil, j'aperçois Éros se diriger vers l'un des meubles de la cuisine pour en saisir un verre qu'il remplit d'eau avant de le donner à Hémon. Ce dernier n'attend pas plus longtemps et s'empresse d'avaler un cachet d'une traite pour sa migraine.

Son regard se pose brièvement dans le mien, mais je dévie le regard aussitôt vers mon assiette.

Je ne me sentais pas seulement coupable, mais aussi gênée et intimidée et ce, à cause des paroles qu'Hémon avait prononcées hier soir.

J'avais beau à essayer de ne plus y penser, mais en vain.

Était-ce réel ? Ou seulement le mélange alcool et drogue ?

Un silence lourd s'installe dans la cuisine. Éros, de son côté, s'était mis à préparer la soupe pour Hémon, tandis que lui et moi, nous nous contentions d'avoir les yeux rivés face à nous.

Je me sentais tellement oppressée par les remords que je n'avais pas pris pas la peine de continuer à manger ou à boire mon café.

C'était bien trop dur à porter, non seulement cela, mais aussi l'attitude d'Éros.

Bien sûr, je suis contente qu'il essaie d'aider Hémon et de se racheter, mais je ne pouvais pas passer outre. Je n'arrivais plus à lui faire confiance, c'était comme si sa présence me mettait mal à l'aise.

Je suis triste que notre relation s'était réduite à cela, mais c'est lui qui l'ait décidé ainsi.

Et je pense qu'une partie de moi a encore du mal à l'accepter, de la même manière qu'avec Daphné. Alors, sans prévenir, je me lève de ma chaise pour quitter la table, mais aussitôt la voix d'Hémon retentit :

- Où vas-tu ?

- Je vais prendre l'air dans le jardin. Répondis-je, simplement.

Il me lance un regard quelque peu inquiet, mais je ne prends pas la peine de le relever et me contente de quitter la cuisine pour me diriger vers la porte du jardin que je ferme après moi.

Vite, la fraîcheur de dehors m'entoure, et je me stoppe quelques secondes pour fermer les yeux et inhaler un gros bol d'air.

L'air frais me faisait un bien fou qu'aussitôt je me sentais bien plus libre de mes gestes et pensées que dans la cuisine. Ce dernier me permettait, pendant l'espace de quelques secondes, d'oublier les derniers événements.

Je marche en direction d'un banc, plutôt éloigné de la piscine pour laquelle j'éprouvais encore une immense peur. Finalement assise, sous un léger soleil, je me mets à fixer un point invisible face à moi.

Sous son empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant