Jeonghan se réveilla difficilement le lendemain matin. Il était plus ou moins remis de ses émotions, mais il était persuadé qu'un fragment de tristesse était encore ancré à son cœur. C'était désagréable et pour le moment, il ne pouvait pardonner le geste de sa mère. Le fils d'Aphrodite regarda l'heure. Il était 5 heures du matin environ. Il avait une heure pour se préparer. Jeonghan sortit de son lit et constata que les trois hommes qui partageaient sa chambre avec lui étaient déjà réveillés. Le demi-dieu de l'Amour n'échappait toujours pas à sa réputation de grand dormeur.
Le fils d'Aphrodite sortit de sa chambre et se rendit dans la cuisine pour prendre un maigre petit-déjeuner. Il s'arrêta net en mettant un pied dans le salon. Presque tous les demi-dieux allaient et venaient frénétiquement, dans une agitation matinale habituelle. Jeonghan sentit son cœur s'emballer et il crut un instant qu'il revivait la même atroce tristesse que la veille. Il haleta et s'appuya au mur. Il avait de terribles vertiges et son esprit était assailli de sensations inexplicables. Il entendait des voix, des rires, des pleurs, qui résonnaient à l'intérieur de son crâne comme des alarmes stridentes.
Il se sentit tout à coup très inquiet, et ce sentiment mit à l'écart tous les autres. Il respira vite et fort et passa sa main sur son visage. Il était nerveux et il ne comprenait pas pourquoi.
- Hey, Jeonghan... Tout va bien ? demanda le leader depuis l'autre côté de la pièce.
Il l'avait vu s'adosser au mur, et d'un point de vue extérieur, le fils d'Aphrodite ne semblait pas au mieux de sa forme. Tous les regards se tournèrent vers lui à l'instant où les demi-dieux entendirent la question de Seungcheol. La respiration de Jeonghan se coupa sèchement. Son inquiétude venait de se décupler soudainement. L'angoisse était désormais étouffante. Il ne savait plus comment respirer. Il avait mal à la poitrine.
Sa vue était trouble que son esprit. Il vit indistinctement certains des membres du groupe se précipiter vers lui alors qu'il se laissait tomber au sol. Et son anxiété empirait de plus en plus. Il n'avait jamais fait de crise de ce genre et tout cela le dépassait, si bien qu'il n'avait aucune idée de ce qui lui arrivait. Dans un clair et bref élan de conscience, il se débattit, voulant se défaire de tout ce monde qui l'encerclait ; et courut s'enfermer dans sa chambre.
Quelques instants plus tard, il se calma. Son souffle reprit son rythme normal et son angoisse s'évapora, aussi vite qu'elle était arrivée. Consterné et ahuri, il tituba jusqu'à son lit pour s'y asseoir. Il n'eut aucun mal à comprendre que ce qui venait de se passer était lié aux évènements de la veille au soir. Toutefois, ce qu'il ne comprenait pas, c'était pourquoi il avait été transpercé d'angoisse.
On frappa à la porte et Jeonghan sursauta brusquement. Il s'insulta mentalement, d'être devenu aussi sensible, avant d'inviter la personne à entrer. Jisoo glissa la tête dans l'entrebâillement et regarda le demi-dieu de l'Amour avec de grands yeux.
- Tu as l'air d'aller mieux, constata-t-il à voix haute.
Puis il entra. Le fils de Déméter vint prendre place à côté de son meilleur ami.
- Je ne pensais pas que quelques mots de Seungcheol te mettraient dans cet état, plaisanta Joshua avec un rire léger.
Le cœur de Jeonghan se gonfla de joie et il ne put s'empêcher de rire. Un rire qui sonna forcé aux oreilles du demi-dieu de l'Amour lui-même. Il n'était pas amusé, mais il se sentait amusé. C'était inexplicable, mais il avait l'impression que ses émotions le dépassaient.
- Qu'est-ce qui t'es arrivé ? demanda alors Jisoo en riant avec lui.
Mais comme Jeonghan n'arrivait pas à s'arrêter de rire, Joshua commença à s'inquiéter.
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DEKAEPTAIA ⋮ ΔΕΚΑΕΠΤΆΙΑ |Livre I|
FanfictionἌνδρας μοι ἔννεπε, Μοῦσα... Muse, raconte-moi les hommes aux mille talents qui, mortels parmis les Olympiens, entamèrent leur quête de gloire ; qui découvrirent leur puissance divine sur le chemin de la guerre et prirent les armes pour affro...