L'aurore aux doigts de roses épandait peu à peu sa lumière sur les murs dorés de l'Olympe et ses pics neigeux resplendissant. La douce lumière du matin se mélangeait à celle du Feu Sacré pour éclairer la salle des trônes. Les treize dieux étaient réunis ; un trône restait vide, décoré de vignes et de grappes. Face à eux, leurs treize fils étaient alignés. Seokmin était sorti de la chambre dans laquelle il se remettait de ses brûlures depuis des jours à cette occasion. Il se tenait, par précaution, loin des flammes. Les trois leaders se tenaient au milieu, côte à côte. Soonyoung n'osait trop regarder Seungcheol, après leur altercation la veille. Le fils d'Hadès jetait quelques coups d'œil vers son géniteur qui lui rendait un regard entendu, avec cette nuance si particulière, amusée, qui inquiétait toujours le danseur.
— Mes fils, lança Zeus en se levant. Nous vous avons réunis aujourd'hui, car nous avons estimé qu'il était temps que vous en sachiez plus à propos de vous, et de votre mission. Vos chefs, vos... vos leaders ont déjà accepté cette mission, en en ignorant les tenants et les aboutissants. Car quelles que soient vos volontés, nous n'avons pas le choix d'avoir des guerriers... Ainsi, nous souhaitons que vous vous engagiez tous.
Les demi-dieux murmurèrent entre eux à ces mots, inquiets de ce que ce discours pouvait signifier.
— Iris, s'il-te-plaît ! appela alors Héra d'une voix forte.
La déesse arc-en-ciel fit son entrée d'un pas léger pour venir se placer à côté de sa maîtresse, la reine des dieux. Tous l'observèrent avec attention, et elle expliqua de sa voix cristalline :
— J'ai reçu il y a presque 25 ans de cela, une prophétie mystérieuse. Elle semblait annoncer l'avenir – plus encore, le contraindre. Habituellement, nous, Immortels, consultons le Destin lorsque nous désirons le connaître, mais il ne vient jamais à nous de lui-même. De plus, nous ne pouvons pas nous opposer au Destin. Il est inexorable. Tout au plus nous pouvons le retarder, et encore... Nous ignorons même si ce retard que nous provoquons n'était en réalité pas une volonté du Destin. Cette prophétie donc, sans doute venue du Destin lui-même, je l'ai partagée à cette assemblée divine.
— Iris, s'il-te-plaît, dis-leur quel il était, l'invita le Père des dieux et des hommes.
La déesse aux ailes d'or fit un pas en avant pour clamer solennellement :
— La lointaine guerre et son triomphe laissèrent la Terre en paix ; mais en son sein les exilés de fomenter un projet ; le sol poreux laisse entendre leur sentence ; et les hommes et les femmes se tournent vers eux, qui régnèrent avant le père des dieux. Père des dieux lui-même, que ses enfants ont châtiés ; nourrit la vengeance de l'éternel oublié ; et répand sur le monde sa terrible sentence ; les hommes paieront leur traîtresse allégeance. Le fils d'Ouranos apporte la terreur ; et ceux qui se dresseront devant lui seront anéantis ; le sang divin sera versé sur la peau de Gaïa ; et un temps mauvais sur l'histoire se lèvera. Mais du sang déversé parmi les Mortels jaillit l'unique espoir d'avenir ; seuls des héros pourront défaire la haine millénaire, seuls des héros pourront mener la guerre. Pris entre feux croisés et fers brûlants, entre cieux déchirés et Enfers béants, seuls des Mortels sauront défaire le Titan.
Les demi-dieux écoutèrent attentivement, et on lisait sur leurs visages la perplexité et l'incompréhension.
— Veuillez m'excuser cette traduction hasardeuse, ajouta la déesse. Passer du grec ancien au coréen n'était pas une mince affaire.
— Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ? demanda Seungkwan en se tournant vers ses amis.
— Rien de bon... marmonna Junhui en croisant les bras.
— Pourriez-vous nous expliquer ?... lança le leader aux dieux.
— Il va de soit... soupira leur roi.
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DEKAEPTAIA ⋮ ΔΕΚΑΕΠΤΆΙΑ |Livre I|
FanfictionἌνδρας μοι ἔννεπε, Μοῦσα... Muse, raconte-moi les hommes aux mille talents qui, mortels parmis les Olympiens, entamèrent leur quête de gloire ; qui découvrirent leur puissance divine sur le chemin de la guerre et prirent les armes pour affro...