DEKAEPTAIA ⋮ ΔΕΚΑΕΠΤΆΙΑ |Livre I|

Rhapsodie LXII

— Allonge-toi, j'en ai pour une minute, murmura doucement Jeonghan à l'oreille de Seungcheol.

Le fils d'Aphrodite se dirigea rapidement vers leur salle de bain commune, où il récupéra ce dont il avait besoin. Il revint dans la chambre bien vite. Comme il le lui avait demandé, Seungcheol était allongé à plat ventre sur leur lit. Au préalable, le fils d'Aphrodite avait allumé quelques bougies parfumées qui embaumait la pièce d'une odeur délicate de rose, et projetait une lumière tamisée propice à une ambiance de détente.

Jeonghan monta sur le lit, et souffla par le nez en voyant l'étendu des dégâts sur le corps de son petit-ami. Au milieu du dos, il avait une large marque rouge qui commençait à bleuir. Ses bras étaient déjà parsemés d'ecchymoses plus ou moins visiblement, mais aussi d'égratignures légères que Minghao avait déjà pris son de nettoyer.

— Comment tu te sens ? demanda Jeonghan.

La préoccupation faisait trembler sa voix, et Seungcheol qui l'entendit tourna la tête vers lui pour le rassurer avec un sourire. Il croisa le regard empathique du fils d'Aphrodite, crut même le voir briller de quelques larmes qui ne couleraient jamais le long de ses joues, et remarqua sa moue inquiète qu'il trouvait adorable.

— Tout va bien, mon ange. Ce ne sont que des bleus. Je vais bien, lui dit-il d'une voix douce.

— Je n'aime pas te voir dans cet état... répondit le demi-dieu de l'Amour. Je... Je vais essayer de ne pas te faire mal.

Jeonghan posa avec précaution ses mains sur le haut du dos de Seungcheol et commença à exercer une légère pression. Lorsqu'il fut certain qu'il ne le blessait pas, il appuya un peu plus fermement et mit ses doigts au travail. Il pouvait sentir que les muscles du fils de Zeus étaient particulièrement tendus. Il s'appliqua à défaire tous les nœuds qu'il sentait, au rythme de la respiration de son petit-ami.

Tandis qu'il continuait ses soins, il appuya malencontreusement sur l'une des larges ecchymoses sur le côté de Seungcheol. Le demi-dieu de la Foudre siffla de douleur, et Jeonghan, figé, se confondit en excuses.

— Ce n'est rien, mon ange. Ça va, le rassura Seungcheol, malgré la grimace qui tordait son visage.

Jeonghan, réticent, continua son massage, descendant dans le bas du dos de Seungcheol. Il sentait le fils de Zeus se détendre sous ses mains, et lorsqu'il l'entendit soupirer d'aise, il s'autorisa à sourire, un peu rassuré.

Ses mains glissèrent ensuite sur ses jambes. Ses yeux se posèrent sur les bleus sur les mollets de son petit-ami, et il se mordilla la lèvre avec inquiétude. Il ne pouvait s'empêcher de regretter la présence de toutes ces marques sur le corps de Seungcheol. Il fit attention à ne pas appuyer sur les blessures, et se concentra plutôt sur les cuisses du fils de Zeus, relativement épargnées.

— Putain, Jeonghan... Tu es vraiment incroyable avec tes mains... gémit Seungcheol dans l'oreiller.

Jeonghan gloussa à voix basse, sans se laisser déconcentrer de sa tache. Son massage dura une bonne demi-heure, et Seungcheol savoura chaque seconde de l'expertise du fils d'Aphrodite en la matière. Lorsqu'il eut terminé, Jeonghan déposa un baiser sur le front de Seungcheol, qui entre temps avait fermé les yeux pour savourer pleinement les bons soins du demi-dieu de l'Amour.

— J'ai fini, mon amour. Comment tu te sens ?

— Au paradis, souffla Seungcheol en s'étirant. Je n'en reviens pas d'avoir trouvé un petit-ami qui puisse être mon masseur personnel !

Le fils d'Aphrodite sourit tout en s'essuyant les mains sur une serviette qu'il avait gardée à proximité, tandis que Seungcheol s'asseyait sur le lit. Après quelques instants, le fils de Zeus ne put résister à la tentation de tapoter ses cuisses pour inviter Jeonghan à s'y asseoir et Jeonghan, trop faible face à une telle suggestion, grimpa sur les cuisses du fils de Zeus.