Rhapsodie XXXI

467 23 9
                                    

Lorsque Seungcheol ouvrit les yeux le lendemain matin, un rayon de Soleil éclairait la pièce. Le fils de Zeus était allongé dans les draps de soie bleu, couvert jusqu'aux hanches. Le fils d'Aphrodite était encore profondément endormi, couché à moitié sur son côté, à moitié sur son ventre, et son bras droit enveloppait le corps de Seungcheol comme une couverture. Le rayon de Soleil se posait sur son corps comme un voile de lumière éclairant sa peau de satin. Le demi-dieu de l'Amour souriait dans son sommeil. Il était d'une beauté éthérée.

Seungcheol songea que c'était la première fois qui tous deux se retrouvaient à partager le même lit, et il n'aurait pas pu être plus heureux de la situation. De même qu'un brasier ne laisse derrière lui que de chaudes braises, de même la nuit avait été ardente, d'une passion enflammée, et le matin était calme et confortable ; la douce chaleur d'un réveil amoureux. Seungcheol bougea avec précaution le bras de Jeonghan pour ne pas le sortir de son sommeil où il semblait se complaire, avant de l'embrasser sur la tempe.

Le fils de Zeus se dirigea ensuite vers la salle de bain où il se lava rapidement, avant de descendre rejoindre leur dortoir. Il atterrit dans son lit, dans sa chambre où il se trouvait seul. Jeonghan était encore sur l'Olympe et Mingyu et Jihoon devaient être déjà levés. Il était un peu moins de 6 heures du matin et c'était vers cette heure que les demi-dieux se levaient habituellement. Seungcheol sortit de la pièce pour se diriger vers la cuisine et manger quelque chose. Dans le couloir, il croisa Joshua qui lui lança :

Tiens, Seungcheol ! Pour une fois que Jeonghan est levé avant toi !

Le fils de Zeus fronça les sourcils mais avant qu'il puisse interroger le fils de Déméter, celui-ci était entré dans la salle de bain. Seungcheol, troublé, continua sa route vers la cuisine et alors qu'il allait y entrer, Mingyu, qui allait dans le couloir, le salua.

— Bien dormi, hyung ?

Et sans lui laisser le temps de répondre, il ajouta sur un ton presque inquiet :

— Dis, tu sais ce qui arrive à Jeonghan hyung ? Je trouvais déjà bizarre qu'il soit levé aussi tôt, mais en plus, depuis ce matin, il ne dit rien...

— Comment ça ? Il est où, là ? demanda le leader.

Mingyu désigna la cuisine d'où il venait avant de s'éloigner. Seungcheol était maintenant inquiet. Il se précipita en direction de la cuisine, avant de s'arrêter net. Assis sur le comptoir, Jeonghan mangeait des raisins qu'il avait piochés dans la corne d'abondance qui trônait toujours sur le plan de travail. Il portait un short et un t-shirt, les deux très courts, qui lui servaient habituellement de pyjama. Il souriait malicieusement à Seungcheol. Il avait tout de Jeonghan, sauf que ce n'était pas Jeonghan. Le fils de Zeus en était certain, même s'il était incertain de la raison de sa certitude. L'homme devant lui n'était pas Jeonghan.

— Salut Seungcheol !

— Qui êtes-vous ? demanda le fils de Zeus, paralysé devant cette copie parfaite de son petit-ami.

Sa question attira des regards confus de Jihoon et Soonyoung, tous deux assis sur le canapé du salon, ainsi que de Seokmin qui se préparait un café à moins d'un mètre de celui qu'il pensait être Jeonghan.

— Tu n'en as aucune idée ? gloussa l'inconnu.

— Hyung ? Tu vas bien ? s'enquit le fils d'Hestia.

Seokmin, écarte-toi. S'il-te-plaît.

Le demi-dieu du Foyer parut déboussolé, mais le regard insistant du leader le convainquit rapidement de s'éloigner de la copie du demi-dieu de l'Amour. Soonyoung et Jihoon étaient de plus en plus troublés mais eux aussi voyaient l'inquiétude et l'attitude défensive du leur leader.

DEKAEPTAIA ⋮ ΔΕΚΑΕΠΤΆΙΑ |Livre I|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant