Chapitre 14

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Kelly s'était un peu reposé, mais quand il s'était réveillé seul dans le lit, il avait de nouveau pleuré.

Le chef avait compris qu'il quittait son poste pour rester auprès de Matt.Tony lui avait dit qu'il n'avait pas à s'inquiéter pour son poste, qu'il tiendrait le fort jusqu'à son retour. Venant de lui, c'était un sacré encouragement. Hermann lui avait dit que tout ce qui comptait c'était qu'il prenne soin de Matt.

Cela faisait cinq jours que son homme était dans le coma.

En rentrant dans la chambre d'hôpital de son amant, il vit Raphaël à ses côtés qui faisait la lecture à Matt.

- Bonjour.

- Bonjour Severide.

- Pourquoi vous lui lisez ce livre ?

- Il est dit que les personnes nous entendent. Comme je ne connais pas bien votre compagnon, je lui fais la lecture pour qu'il entende quelque chose.

- C'est gentil, merci. En plus, vous n'êtes pas obligé de venir.

- Je le dois. Vous savez, quand Blake est rentré à la maison après sa première garde à la 51, il m'a enlacé en me disant qu'on avait plus à se cacher, qu'il pourrait me présenter à ses collègues, que son lieutenant était gay et en couple avec l'autre lieutenant, qu'ils étaient acceptés. Je ne l'avais jamais vu aussi heureux en rentrant d'une caserne.

- Vous cachiez votre couple avant ?

- Certains n'aimaient pas trop les gays, alors il n'avait pas dit qu'il l'était. Alors lors des soirées de la caserne, il y allait seul.

- Ça ne devait pas être évident.

- Non. Mais on s'aime, alors on acceptait et supportait la situation. Maintenant, nous pouvons être nous même, se montrait, grâce à vous deux, alors je me dois de venir, ne serait-ce que pour vous remercier.

- Vous n'avez pas à nous remercier d'être libre. Mais merci d'être là. Vous savez, entre Matt et moi, ça ne fait que quelques mois, nous étions juste meilleurs amis il n'y a pas un an. Mais ma meilleure amie qui était ambulancière était lesbienne et elle était acceptée.

- Vous dîtes était ?

- Elle est morte il y a quelques années.

- Je suis désolé.

- C'est grâce à Matt si je me suis remis de son décès. Je ne sais pas ce que j'aurai fait s'il n'avait pas été là.

- Vous avez toujours été proche.

- Il y a eu une passade où on se faisait la guerre, par ma fauter d'ailleurs. Je lui tenais rigueur de quelque chose alors qu'il n'y pouvait rien. Mais quand je l'ai enfin accepté, il m'a pardonné.

- Votre lien est fort. Parlez lui de ce que vous avez vécu, celui lui donnera la force de revenir ?

- Oui. Je vais le faire.

- Je vous laisse, mais si vous avez besoin, tenez.

Raphaël lui tendit une carte. Gallo ne sortait pas avec n'importe qui, son compagnon était directeur d'une grande chaîne d'hôtel.

- Merci.

- Je vous laisse le livre et la page où je me suis arrêté.

- D'accord. Encore merci.

L'homme partit. C'était vraiment quelqu'un de bien.

Il s'assit aux côtés de son homme après avoir posé un baiser sur son front puis il lui prit sa main droite dans ses mains.

- Tu me manques. Je n'aime vraiment pas dormir sans toi. J'ai pris ton après rasage ce matin, mais il sent meilleur sur toi.

Il se tut car sa gorge était trop serrée. Des larmes glissèrent sur ses joues.

- Je t'aime Matt. Reviens-moi.

¤¤¤

Neufs jours que Matt était dans le coma. Quand il s'absentait de ses côtés, un de leurs collègues ou le compagnon de Gallo étaient là.

Il avait continué la lecture du livre que ce dernier avait laissé. Il n'aimait pas trop lire, mais quand l'émotion le prenait de trop, lire était plus facile.

¤¤¤

Onze jours que son homme était dans le coma. Il n'arrivait qu'à dormir une heure ou deux. Il était épuisé, mais tout ce qu'il souhaitait pour bien dormir, c'était de voir le regard bleu de Matt.

Il caressait sa main droite en parlant des cadeaux qu'ils pourraient à Tony et Hermann quand il sentit la main de son homme serrer la sienne. Il pensa rêver et continua sa liste, mais de nouveau, il avait cette impression. Il tira l'alarme.

Une infirmière vint, il lui expliqua ce qu'il venait de se passer. Elle alla chercher un médecin.

Il sourit quand le médecin lui annonça que Matt était en train de se réveiller.


Ek raatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant