𝟻

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Je vous passe les détails de cette interminable semaine. Entre la surveillance, le rattrapage des cours de 17h à 21h et le rendez-vous avec ma psy, j'avoue que le repos manquait. Jules me faisait le décompte des jours, car malgré lui, je lui manquais, et même sa dureté avait envie de me revoir à la maison. Moi aussi, la bouffe ici est tout sauf bonne, et ça m'a donné envie de sécher les repas, mais je ne pouvais pas car même mes repas étaient surveillés par quelqu'un.

Alors au final, au bout de cette semaine qui m'a parut durer une éternité, me revoilà dans mon lit. Jules m'a informé que personne n'était au courant à part le petit groupe, il utilisait l'excuse d'une grosse grippe pour ne pas attirer l'attention, et heureusement, j'ai assez de regard de travers quand je suis dans les couloirs. Austen n'est pas revenu tant que ça, refroidit par sa première visite, et quand il était là, il était très silencieux, une chance, sauf quand ma mère est passé en même temps que lui, j'ai cru qu'ils n'allaient jamais partir.

Je lance ma couette jusqu'à ce qu'elle recouvre l'entièreté de mon corps puis soupire. J'aime l'obscurité totale de ma chambre, et le silence qui y règne. Enfin jusqu'à ce que Jules ouvre la porte en râlant.

- J'en ai marre de cette fille à l'école, elle m'envoie trop de messages, je veux pas être ami avec elle moi!

Il se laisse tomber à côté de moi et me montre son téléphone à la luminosité trop forte en râlant.

- Il me semblait qu'il fallait s'ouvrir aux autres? Je dis ironiquement.

- Oui mais elle, elle veut juste me baiser.

- Quel triste vie que tu mènes.

Il continue de râler encore les 10 minutes qui suivent puis s'enroulent dans ma couette en soupirant.

- Je dors avec toi aujourd'hui.

- Quoi t'as regardé un film d'horreur?

- N'importe quoi, non je veux juste t'ennuyer encore un peu.

Il bloque mes bras et m'étouffe dans un câlin non désiré avant de poser un bisous baveux sur ma joue.

- Beurk, tu dégoûtes, mon espace, je manque d'air, au secours.

- Pfff, on peut même plus aimer son frère ici.

- Même plus quoi? Connais pas c'est quoi ça.

- T'es nul, je vais le dire à maman, il geint.

- Appelle-la si tu veux.

- MAMAAAAAAN!

- Jules, rooh, punaise tu m'exaspères.

Ma mère ouvre la porte au bout de quelques secondes et nous regarde en essayant de ne pas rire.

- Qu'est-ce que vous faites? Demande-t-elle en souriant.

- Maël il a dit qu'il m'aimait plus, dis-lui que tu le renies de la famille si il aime pas son frère.

Elle éclate de rire puis se reprend en ne voyant pas Jules rire.

- Attends c'est du sérieux?

- Maman!

- D'accord, d'accord! Maël si tu n'aimes pas ton frère je vais être contrainte de te faire dormir dehors.

Elle se rapproche du lit et s'assied à côté de Jules.

- Bon, maintenant je peux savoir ce que tu fais ici Jules?

- Bah je dors ici.

- Maman je t'en prie fais-le partir...

- Bon, demain je rentrerai tard à cause du boulot, donc je vous ai laisser de l'argent sur le plan de travail. Jules c'est pour manger pas t'acheter des conneries on est d'accord. Et demain pas trop de bruit au matin.

Libère-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant