Libère-moi

𝟷𝟻

Le réveil est difficile, je suis habillé depuis un moment et Jules occupe déjà la salle de bain.

- Alex, lève-toi.

- Non.

- Alex, c'est la dernière fois que je te le demande.

- Je ne veux pas, je suis fatigué.

Je marmonne des insultes et le fusille du regard.

- T'as cas rester avec moi.

- Je laisse tomber, tu vas nous mettre en retard, allez debout.

Je quitte la chambre et l'entends râler. Je reviens finalement quelques secondes après pour changer de pull.

- Qu'est-ce que tu fais?

- J'ai froid, et toi début!

J'enlève mon pull et prends un plus grand, avant que je puisse l'enfiler je sens la main de Alex glisser le long de mon bras non plâtrer. Je me dégage de son emprise et enfile le pull en vitesse.

- C'est de ça que Jules parlait.

- Quoi, il n'y a rien.

Il s'approche de moi et pose sa main dans mon cou pour m'obliger à le regarder.

- Je ne te crois pas, mais je ne vais pas t'obliger à me dire, embrasse-moi ça fera l'affaire.

Je retire sa main et le pousse.

- Va t'habiller, on verra plus tard.

Il râle pour la forme et part finalement à la salle de bain. Je descends préparer ce qu'il faut, accompagné de Jules déjà présent.

Au bout d'un certain temps, Alex descend, toujours aussi fatigué.

- C'est bon, je suis là.

Je lui pose une tasse de café à sa place, qu'il boit sans broncher et nous voilà déjà parti. Je me mets cette fois-ci derrière, laissant Alex et Jules les places à l'avant, ils discutent sans une once d'énergie de la part de Alex, qui, toujours endormi, essaye de se réveiller en parlant. C'est très drôle à voir.

En sortant, Alex m'empoigne le bras et m'entraine vers l'intérieur.

- Qu'est-ce que tu fais?

- Maël, parfois, il t'arrive, de trop parler.

Il continue son chemin et entre dans une classe, il ferme la porte derrière lui et se tourne vers moi.

- J'attendais quelque chose tu sais?

Il sourit et me saute dessus, cognant nos lèvres sans délicatesse. Puis se détache en souriant.

- Voilà, c'est bon.

Je lève les yeux au ciel et sourit malgré moi. J'ai l'impression qu'il a tenté de me tuer aussi, parce que mon cerveau vient de faire un voyage à l'étranger.

- C'est bon, maintenant t'as fini tes conneries? On peut aller en cours?

- Oui, je crois que c'est bon.

***

Actuellement devant le miroir, une paire de ciseau à la main, je regarde le résultat avec satisfaction, ce n'est ni trop court ni trop long, j'ai fait ça parfaitement. Et ce n'est pas du tout parce que je fais toujours ça.

Je nettoie la salle de bain puis sort pour rejoindre ma chambre. Alex passe l'après-midi en compagnie de sa soeur, je le laisse seul pour qu'il puisse profiter.

- Tiens, t'as enfin coupé tes cheveux, m'apostrophe Jules alors que j'entre dans ma chambre.

- Ouais, j'aurais fini aveugle.