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POV T/P

   J'ai pris une rapide douche, enfilé un pantalon, un des pull de Eddie et on est partit pour l'hôpital. Wayne ne dit rien et je ne rompt pas le silence. On arrive enfin devant l'hôpital, je reste dehors pour le laisser seul avec son neveu et met mes mains dans les poches du sweet. Je sens une boite et un briquet, je les sors : des cigarettes. C'est parfait, j'en prend une et l'allume. La nicotine, bien qu'elle soit dégueulasse, me détend très légèrement. Je recrache la fumée lentement, assise sur la bordure du trottoir en regardant dans le vide. La dernière vraie phrase que je lui ai dite, je l'ai traité d'idiot. Je sais qu'il va se réveiller mais, et si ça n'avait pas été le cas ? Les derniers mots que je lui aurait dit auraient été des insultes. Soudain, une phrase me revient en tête : "Avec des "si", on peut refaire le monde". Je n'ai pas envie de refaire un monde dans lequel il ne serait plus là, dans lequel je ne pourrait plus le prendre dans mes bras, un monde dans lequel je n'entendrais plus jamais le son de sa voix... Je finis ma cigarette et Wayne revient, une vingtaine de minutes plus tard. Ma montre indique neuf heure dix-neuf.

Wayne : Tu peux y aller, je vais retourner au mobil home, je travaille ce soir alors je ne peux pas me permettre d'être trop fatigué.

- D'accord, bonne journée.

Wayne : Merci à toi aussi.

   Il démarre la voiture et je pars vers la chambre de Eddie. La journée passe lentement, je tiens sa main et regarde un point sur le mur, je lui parle mais je me sens stupide, je ne suis pas sûre qu'il puisse m'entendre. Personne n'est venu aujourd'hui, en même temps, je m'attendais à quoi ? Ils ont besoin de repos et ils le méritent même. Je ne peux pas en dire de même pour moi. Tant qu'il ne sera pas réveillé, je ne me reposerais pas, je n'en ai pas la capacité. Le médecin arrive dans la chambre.

Médecin : Bonsoir mademoiselle, l'état de votre ami s'améliore, je pense que votre présence l'aide beaucoup. Il est déjà tard, vous voulez que je vous laisse rester ici pour la nuit ? Sinon les visites se terminent dans cinq minutes.

- Ça réduit le temps qu'il mettra à se réveiller ? Et oui si cela ne vous dérange pas j'accepte avec plaisir.

Médecin : Il pourrait se reveiller dans deux jours environ. Je préviens les infirmières.

- Merci Docteur, bonne soirée.

Médecin : Merci, bonne soirée à vous aussi.

   Il sort de la pièce.

- T'as entendu ça ? Tu pourrais peut-être te réveiller plus tôt, ton état s'améliore alors que ça ne fait qu'un jour que tu es là. T'es un vrai battant mon prince, continue comme ça s'il te plait pas. Je ne te dirai jamais assez combien j'ai besoin de toi et à quel point je t'aime.

~Ellipse de la nuit~

   J'ai passé la nuit à fixer le mur en tenant la main de Eddie. Je crois que, depuis que je suis arrivée hier, je ne l'ai pas lâché une seule fois. Ça fait deux jours que je n'ai pas fermer l'oeil, je suis épuisée, pourtant le sommeil n'est pas venu une seule fois. Je n'ai pas manger non plus depuis tout ce temps mais je n'ai pas faim, la grosse boule que j'ai dans mon ventre ne me le permet pas. Ma montre affiche dix heure vingt quand certains de mes amis entrent dans la chambre.

Mike : Salut, comment il va ?

- Selon le médecin, son état s'améliore, il pourrait se réveiller plus tôt, peut-être dans deux jours.

Dustin : C'est une bonne nouvelle ça.

Steve : Et toi, ça va comment ?

- Ça va, je fais du mieux que je peux.

Will : T'es rester ici cette nuit ?

- Oui, c'est le médecin qui m'a dit que je pouvais.

Max : Je t'ai pris de l'eau, au cas où tu aurai soif. dit-elle en me tendant une bouteille.

- Merci c'est gentil.

   Je bois quelques gorgées et ça me fait vraiment du bien. On discute pendant le reste de la journée, c'était agréable un peu de compagnie. L'heure des visites est passée mais je suppose que l'offre de rester était pour aujourd'hui aussi comme personne n'est venu.

~Ellipse de la nuit~

   Cette nuit s'est passée comme la précédente et, les larmes qui avaient cesser de monter, sont revenues. Peut-être suffisait il que je m'hydrate ? Aujourd'hui, personne n'est venu, je crois que la situation les gêne un peu. Il faut dire que, être dans un hôpital, ce n'est pas jouissif ou, en tout cas, pas pour tout le monde. La journée est passée lentement et il n'y a toujours aucun signe de vie.

   Il est environ deux heure du matin quand je sors de l'hôpital pour m'allumer une autre cigarette. Je crois que j'en ai vraiment besoin, je n'en peux plus de rester enfermée, il fallait que je prenne l'air. Je la finit en cinq minutes, m'achète de l'eau au distributeur et retourne auprès de Eddie. Cette nuit aura été légèrement différente des autres.

   Deux jours sont passés, Wayne est venu hier mais c'est tout, personne d'autre n'est revenu. Il n'est toujours pas réveiller et j'ai l'impression que, dés que je bois, tout se transforme en larme. Ça fait six jours et ses beaux yeux ne se sont pas ouvert une seule fois. Je sais qu'ils avaient dit une semaine mais c'est passé à quatre jour et, maintenant, çe en fait six. Je commence à perdre espoir et à ne plus tenir.

   Aujourd'hui, ça fait une semaine, il est environ dix-huit heure. Je tiens toujours sa main dans les miennes. Je sens que le sommeil veut m'emportez mais une pression sur mes doigts le réveillent d'un coup. Je le regarde et il ouvre petit à petit ses yeux.

- Eddie, t'es réveillé, t'es enfin réveiller, j'appelle le médecin, je reviens dans même pas deux minutes.

   Il n'est pas loin de la chambre quand je vais le chercher, il va voir Eddie et me demande d'attendre devant. Les minutes passent et il revient enfin.

Médecin : Il est en bonne santé, sa plaie cicatrise correctement, il pourra repartir demain. Il faudra éviter les activités trop brusque pendant une à deux semaines.

- Merci beaucoup docteur !

   Je n'attend pas de réponse et entre directement dans le chambre. Il me regarde et je lui souris, je m'assied sur le siège à côté de lui et lui reprend la main, il enlace nos doigts. Je sens mes larmes couler, je n'ai fait que ça ces dernier temps : pleurer mais, là, c'est différent, toute l'inquiétude, le stress, la peur,... partent et ça m'enlève un poids énorme des épaules.

Eddie : Non pleure pas, je suis là c'est rien.

- J'ai eu tellement peur, je suis désolée de ne pas avoir réagis plus tôt, je suis tellement désolée.

Eddie : C'est à moi de m'excuser, je n'aurai pas dû faire ça.

   Il me fait venir sur le lit à côté de lui et me prend dans ses bras. Il se rallonge, toujours dans notre étreinte et je fini couchée près de lui, au côté opposer de sa blessure. Je continue à m'excuser, la tête dans son cou. Quelques instants plus tard, il est à nouveau endormi. Le médecin a dit que ça pouvait arriver. Je me dégage délicatement de ses bras et sors de la chambre. Comme il sort demain, je vais lui chercher des vêtements puis, il faut bien que j'aille chercher un véhicule. De l'hôpital jusqu'au mobil home, à pied, ça m'a pris une heure. Quand je suis arrivée il était déjà vingt heure environ. Je prépare un sac avec le t-shirt du Hellfire, un jeans, du savon, une serviette et sa brosse à dent, ne sachant pas s'il fera ça à l'hôpital ou ici. Je prend les clés du van et me remet en route.

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He Saved Her (EddiexReader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant