Chapitre 1

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◻Bonne lecture◻


Isabella se leva de table et s'avança vers la porte. Elle posa la main sur la poignée espérant une bonne nouvelle et appréhendant une mauvaise.

Elle finit par la tourner et la porte s'ouvrit sur un homme, assez grand à l'allure noble et habillé comme un marin.  

C'était le garde marin, autrement dit l'officier qui se chargeait de toute la gestion du port, des matelots et capitaines. Elle ne fut pas étonnée de le voir. Il venait souvent lui rendre visite. Il aimait beaucoup son mari Mendoza qui était très bon navigateur et lui avait même promis de veiller sur sa femme et son fils pendant son absence. Alors il venait s'assurer de leurs santés, et leur annoncer les dates de retours et l'avancée de la traversée.

Pourtant, cette fois-ci, il n'était pas enjoué et avait les yeux un peu rouges comme fatigué. Elle s'inquiéta.

-Vous allez bien, vous me semblez fatigué. Asseyez-vous!

-Je vais bien ne vous inquiétez pas señora et vous comment vous sentez vous?

-Un peu fatiguée avec la grossesse et impatiente que Juan rentre.

- A ce sujet voici une lettre.

-De lui?

- Non du garde marin de Lima.

D'une main tremblante d'appréhension elle prit la lettre. C'était belle est bien de la marine de Lima. Elle reconnaissait le seau de cire. Elle ouvrit la lettre et commença à lire.


"Lima mars 1530

Señora Mendoza,

Nous avons le regret de vous annoncer le naufrage de l'Esperanza il y a un mois de cela, commandé par le commandant Perez  et votre mari le capitaine et navigateur Juan Carlos Mendoza. Le bateau a coulé durant une tempête et il ne reste aucun survivant.

Toute nos condoléances pour votre mari.


Garde Marine de Lima"


Isabella avait la tête qui tournait, les yeux flous, un poids immense sur le cœur, un vide à l'âme. Elle s'évanouit et tomba dans les bras du garde  marine qui les avait tendus juste à temps. Elle pleurait, même évanouie de petites larmes coulaient sur ses joues, le garde marine pleurait aussi. Il était si malheureux d'avoir dû annoncer cette nouvelle horrible à cette épouse enceinte. Quand il l'avait apprise, ça lui avait vrillé le cœur. Des naufrages et pertes de mari ça arriver toutes les semaines mais perdre un si bon marin...

Il prit la belle espagnole et la coucha sur son lit. Puis il redescendit chercher Tiago qui pleurait en bas. Il avait vu sa mère tomber et du haut de ses deux ans  il n'avait pas dû comprendre. L'homme lui donna son bateau de bois et le fit jouet à côté du lit de sa mère. Il resterait chez eux jusqu'à ce qu'Isabella aille mieux il l'avait promis à Mendoza.


A suivre...

Le destin de LaguerraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant