Chapitre 13

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◻Bonne lecture◻


Une fois qu'Ambrosius ne vit plus le condor, il se dirigea vers la cellule d'Isabella. Il la trouva allongé par terre toujours sans connaissance. Il appela deux alchimistes pour l'aider à la mettre debout et il lui attacha les poignets aux barreaux de la fenêtre. Ensuite, il lui plaqua de violentes gifles au visage pour la réveiller.

Elle ouvrit difficilement les yeux et se débattit d'horreur en voyant où elle était. Elle sentit la corde trop serrée autour de ses poignets et sa tête encore endolorie par le choc de la chandelle.

I : Que m'avez vous fait ?!

Il lui répondit avec un sourire diabolique.

A : Rien, je t'ai juste attaché ici en attendant que je trouve ta torture !

I : Monstre ! Où sont mes enfants et Mendoza!

Le petit homme roux ricana et s'approchant d'elle, il lui souffla à la figure. 

A : Ils sont enfermés quelque part! Quant à ton mari, il s'est enfui comme un lâche !

La bretteuse blêmit, mais réussi à avoir le courage de lui tenir tête.

I: Vous n'êtes qu'un fou ! Si vous touchez à un seul des cheveux de Tiago et Gabriela, vous le payerez très cher !!!

A: Tu n'es rien pour me dire ça, Isabella ! Je suis en position de force ! Prépare-toi plutôt à faire tes adieux à cette terre et à tes chers enfants !!!

Et il sortit avec un rire diabolique.

Seule dans sa prison, Isabella s'effondra en larmes, elle avait tout perdu... Par sa faute, ses enfants allaient souffrir... Elle ne pouvait rien faire...Elle chercha un moyen de rompre les liens qui la maintenaient de force debout, mais son poignard cachait dans sa botte était inaccessible...Elle était coincée... Pour la première fois depuis la "mort" de Juan, elle se sentait impuissante. Elle ne pouvait rien faire...Elle ne pouvait qu'attendre en espérant que Mendoza viendrait les libérer...

Elle attendit ainsi pendant trois longues heures dans la crainte et l'angoisse. Elle ne sentait plus ses poignets et ses jambes devenaient de plus en plus lourdes à force de rester debout.

 Ambrosius finit par entrer dans la pièce suivie de quatre alchimistes. Isabella eut alors un rictus amusé, son oncle avait si peur d'elle qu'il lui fallait quatre acolytes pour l'accompagner. Mais l'amusement fut de courte durée. Ambrosius la bâillonna et lui bandit les yeux avant de la détacher. Puis ils l'emmenèrent dans une autre pièce un étage plus bas. Elle sentit qu'on la rattachait, mais cette fois à une colonne en bois. Elle n'avait tellement plus de force qu'elle tomba assise au sol. 

A: Enlevez lui son bandeau sur sa bouche et ses yeux, qu'elle voit ce qu'il y a en face d'elle !

La bretteuse ferma les yeux, elle ne voulait pas voir...elle avait trop peur...peur de ce qu'il avait put faire...Mais Ambrosius la gifla et elle dut regarder.

Quand elle vit, son cœur s'arrêta de battre, les larmes lui montèrent aux yeux et son sang se figea dans ses veines.

Devant elle se trouvaient Gabriela et Tiago. Ils était attachés à une table. Leur petits visages étaient beignés de larmes et la peur se lisait dans leurs si beaux  yeux.

En voyant leur mère les enfants l'appelèrent mais un alchimiste leur interdit de parler en les tapant violement. 

Ambrosius s'adressa alors à sa "nièce".

A: Ma très chère Isabella, j'avais décidé de te faire souffrir toi mais pas tes enfants...

I: Je vous en supplie!! Ne leur faîtes pas de mal! Ils ne sont pas responsables de mes actes...je vous en supplie...

Les larmes coulaient désormais sur le beau visage de l'espagnole.

A: Tais-toi! Tu n'es qu'une traîtresse, j'ai découvert ton autre petit secret ! En plus d'être une Mendoza, tu m'as suivi pour le compte de Charles Quint! Tu es une espionne Isabella!!! Et tu payeras pour ta trahison!

I: Nooon!!! 

L'alchimiste sortit une fiole de sa besace. 

A: Vois-tu, c'est une nouvelle potion je viens de la préparer pour tes enfants. Elle les endormira et petit à petit leur sang se figeras dans leurs veines et ils mourrons d'asphyxie !

I: Nooon arrêtez!!!! Ne faite pas ça... je vous en supplie!

Isabella suppliait de toute ses forces mais il ne l'écoutez pas. Il donna la potion à Tiago puis à Gabriela sans qu'elle puisse intervenir.

Son cœur de maman était brisé, elle souffrait de l'intérieur... elle s'en voulait atrocement d'être aussi impuissante face à cette torture...Ambrosius avait réussi son coup. Il avait blessé son cœur à vif...

Ce supplice aurait été bien suffisant pour elle mais le fou sortit une autre potion.

A: Maintenant à ton tour de souffrir!

Et dans un rire diabolique il assomma la fine lame et lui fit boire la potion verdâtre.

Elle se réveilla directement prise d'un douleur atroce dans le bras, c'était comme si ses muscles éclataient de l'intérieur. La douleur se prolongea petit à petit dans ses jambes et son dos. Bientôt elle eut l'impression que son corps tout entier éclatait de l'intérieur. 

Au bout d'une heure, durant laquelle Ambrosius  fit boire à Laguerra une dizaine de potion à torture, le fou se retira laissant la garde de ses trois prisonniers aux quatre alchimistes.

De son côté Mendoza avait réussi à entrer dans le fort. Il entra dans la cellule de Laguerra mais elle ne s'y trouvait plus. Il fut alors prit de panique, ce disant que c'était trop tard, qu'il l'avait déjà tué... 

Il était là debout dans le couloir complétement déboussolé quand un cri horrible se fit entendre. C'était Isabella, elle était encore vivante mais ce cris lui brisa le cœur, elle souffrait, elle souffrait énormément même car elle ne montrait jamais sa douleur normalement. 

Il se remit vite en route et  grâce à ce cri de douleur il réussi à trouver la salle de torture. Il entra et voyant sa belle beignée dans une mare de sang il attaqua avec rage ses ennemis. Il les assomma tous sans qu'il eusses le temps de se rendre compte de ce qu'il leur arrivait.

Une fois ses adversaires neutralisés, il se rendit compte de l'ampleur des dégâts. Il se précipita vers Tiago et Gabriela  qui étaient attachés sans connaissance. Il les détacha et écouta leurs cœurs, ils battaient toujours mais à une vitesse anormal.  Il fallait faire quelques choses et vite!

Il sortit un instant de la salle et envoya un signal par la fenêtre. Très vite le condor arriva et Mendoza put procéder au transfert des enfants. Stella les réceptionna devant le regard interrogateur des trois amis qui ne comprenaient rien.

Puis Mendoza alla chercher Isabella. Un cri d'horreur s'étouffa dans la gorge quand il la prit . Son visage reflétait sa douleur, ses habits étaient imprégnés de son sang, elle soufrait horriblement. Le cœur du capitaine était en miette, il saignait de voir sa famille aussi souffrante sans qu'il ait put empêcher leur supplice mais son cœur fut encore plus déchiré quand il entendit Isabella criait de douleur au moment où il la souleva. 

M: Ca va allez Isa....je suis là... c'est finit....

Les paroles du marin rassura l'espagnole mais la douleur était trop forte, une larme coula sur joue sans qu'elle réussisse à la retenir. Elle se sentait si mal qu'elle s'évanouit au moment où Mendoza embarqua dans le condor.

Et il était temps de partir car, avertit par l'oiseau d'or, Ambrosius arrivait en Zarès. Mais cette fois c'était trop tard pour lui, ils avaient disparu dans le ciel bleu...


A suivre...



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Le destin de LaguerraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant