Chapitre 15

96 10 12
                                    


◻Bonne lecture◻


Durant une semaine entière il resta à leurs côtés, secondé par Stella, grâce à elle il arrivait à garder la tête froide. Ils ne s'étaient toujours pas réveillés et l'angoisse grandissait chaque jour à leur sujet.

Ce matin-là, comme d'habitude le marin les veillés. Pendant une semaine, il avait revécu tous ses moments douloureux du passé. Il avait revu ses moments joyeux avant son départ fatidique. Il avait imaginé la douleur d'Isabella durant ses quatre années....

Il avait trop pensé, trop pleuré...il était affaibli et son cœur était brisé.

Pour la énième fois il prit son déjeuner en les regardant. Il regarda le petit visage de sa fille, fixant ses paupières closes....

Quand ses yeux couleurs noisette apparurent....

Mendoza prit une seconde à s'en rendre compte. Il secoua la tête comme pour chasser une illusion mais la petite était belle et bien réveillé. Elle s'assit sur son lit et regarda autours d'elle un peu perdu. Son regard s'arrêta alors sur son père.

G : Papa...

Le marin courut la prendre dans ses bras, les yeux remplis de larmes. Il la souleva dans les airs et l'embrassa.

M : Gabriela...ma fille...enfin tu es réveillée !

La petite fille se mit alors à rire, heureuse d'être dans les bras de son père. Elle s'élança et lui déposa un baiser sur sa joue. Le père fut alors rempli d'un amour intense, ce petit bisou avait réveillé en lui son instinct paternel.

Mais le moment de joie fut de courte durée...Gabriela vit sa mère et son frère alités, les traits marqués par la douleur.

G : Tiago ! Maman !

Elle courut vers son frère et se mit à pleurer en le voyant sans connaissance.

Mendoza la prit contre lui et essaya de la rassurer.

M : Ils vont se réveiller je te le promets Gabriela...

Et comme s'il avait prononcé un vœu, le petit garçon se réveilla. Il fixa de ses yeux noirs sa sœur et son père sans comprendre la raison de leurs pleures. Ils se jetèrent dans ses bras, le serrant avec amour.

La petite Gabriela pleurait désormais de joie, à quatre ans elle avait cru ne plus jamais revoir son frère, son protecteur, son compagnon de jeu. Elle avait cru perdre celui qui deviendrait plus tard, son confident, son rempare, son modèle...

G : Tiago....

T : P'tite sœur !

Le jeune garçon ne comprenait pas ce qui c'était passé. Il se trouvait dans un oiseau d'or avec son père...et sa mère.

Au moment où il l'aperçut sans connaissance, les souvenirs lui revinrent. Ambrosius, la cellule, la table...et les potions...après c'était le trou noir...

Il comprit qu'il était passé tout près du grand vide alors il sera encore plus fort son père et sa sœur.

Mendoza vit qu'il avait compris et essaya de le rassurer.

M : Tout va bien maintenant ne t'inquiète pas Tiago....

T : Et Maman...

En disant cela il s'était approché d'Isabella. Il lui embrassa le front suivi de Gabriela et tous les deux versèrent une larme sur le visage de leur mère.

Le destin de LaguerraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant