Famille Castelli Tome 2: Pour le meilleur et pour le pire.

13.Alessio

-Dis-moi, est-ce que je suis un idiot ?

La cave de ce cher Gustavo est parfaite pour ce moment. S'il crie, personne ne l'entendra et il ne peut aisément pas demander de l'aide. Gustavo tient un restaurant dans la même rue où il y a la boutique de Giulia. Et bien sûr, chaque mois, il me verse une belle petit somme pour que je protège son commerce. Malheureusement, le mois dernier ainsi que celui-ci, Gustavo n'a pas payé. Je lui ai laissé une chance, mais ma patience a des limites. C'est pour cela qu'il est attaché à une chaise au milieu de sa cave.

-Je suis désolé Don Alessio...

-Répond à ma question.

Je me positionne dernière lui et tire ses cheveux pour que sa tête bascule en arrière.

-Non Don Alessio, vous n'êtes pas un idiot.

-Alors explique-moi pourquoi je n'ai pas mon argent ?

-Je n'ai pas l'argent, mais je vais essayer de vite le rassembler.

Je relâche sa tête et me poste devant lui.

-Et pourquoi je ne l'ai pas eu au moment propice ?

Il baisse les yeux, gêné par ma question.

-Le loyer est cher puis je ne gagne pas autant d'argent qu'avant.

Je me tourne vers les deux hommes qui m'accompagnent et leur dit :

-Dite moi, les loyers est-il trop cher ? demandè-je de façon ironique.

Ils se mettent à rire, je marche autour de lui tout en continuant de parler :

-Comment se fait-il que le loyer soit trop cher pour toi ? Alors que tous les autres commerçant ne s'en plaignent pas. Est-ce que ça ne serait pas à cause de ton problème de jeux que tu manquerais d'argent ?

Gustavo ne bouge plus, sa respiration s'est coupée. Il pensait que je n'étais pas au courant de son addiction qui lui revenait tellement cher, qu'il a donc décidé de piquer dans la caisse du restaurant pour pouvoir continuer à jouer.

-Alors?

-Je vais trouver un moyen de rembourser ce que je vous dois...

-Chut... chut... Tu sais je t'ai laissé une chance, mais je n'en laisse jamais une deuxième.

-Non pitié...

Je fais signe à l'un de mes hommes de ballonner Gustavo ce qu'il fait immédiatement.

-J'ai aussi entendu qu'entre ta femme et toi, c'est fini, elle a demandé le divorce pour diverse chose. Donc, je ne pense pas que tu manqueras à quelqu'un. Le restaurant ira à ta femme et je lui rachèterai pour une belle petite somme.

Je sors mon arme  de mon etuie.

-Je suis vraiment déçu de ton comportement, mais bon, on aura fait affaire pendant un moment et même après ta mort je continuerais à faire des affaires avec ton restaurant ou je devrais dire mon futur restaurant.

Je lui souris puis appuie sur la gâchette. Du sang gicle sur mon visage ainsi que sur ma chemise noire. Je récupère un mouchoir qu'il y avait de mon manteau et le mouille grâce au petit robinet qu'il a dans la cave. Âpres avoir essuyé le visage et avoir remis mon manteau, je me tourne devant mes hommes. Ils sont allés chercher une bâche en plastique pour faire disparaître le corps.

-Vous savez ce qu'il vous reste à faire.

-Oui, monsieur.

Dès que je suis sortie du restaurant, je remarque qu'il fait déjà nuit. Le temps est plus vite passé que ce que je pensais, ma montre indique vingt-et-une heures. Merde, Giulia doit avoir déjà mangé et peut être même au lit.