28. Giulia

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En me tournant, j'essaye de me caler contre Alessio mais me rends compte très vite, que je suis seule dans le lit. Mes yeux s'ouvrent et je maudis Alessio de pas avoir passé le reste de la matinée avec moi.

Je souffle et me lève, je fais un rapide détour dans le dressing avant de descendre pour prendre le petit déjeuner, car mon estomac gronde comme un fou.

Quand je sors de la chambre, je croise Rosalia qui est devant l'escalier et qui ne bouge pas.

-Rosalia ça va?

Elle se tourne vers moi et me sourit.

-Oui, c'est juste que je me dis que ces escaliers sont bien trop longs pour moi.

C'est vrai qu'il y a un peu beaucoup d'escalier dans la maison d'Alessio.

-Tu as raison, vient, je vais t'aider.

Je lui prends le prend et elle s'appuie sur moi et nous descendons à son rythme les escaliers.

-Je me demande comment tu vas faire quand ça va être ton tour.

-Euh, on a le temps pour ça.

-Peut-être, mais ça arrive vite.

-Sans doute, mais on a envie de profiter pour l'instant puis c'est encore nouveau pour nous.

-Je comprends.

Nous arrivons en bas et croisons Giulian qui vient vers nous. Il a l'air soucieux ce qui me fait devenir soucieuse à mon tour.

-Bonjour, dit-il.

-Rosalia embrasse Giulian et je lui souris comme je peux.

-Que se passe-t-il?

-Rien de grave, ne t'inquiète pas.

-Ou est Alessio?

-Il est parti régler quelque chose avec Luca.

Rien ne me dit qui aille, surtout que Giulian n'est pas avec eux. J'aimerais qu'il me parle, mais je sens qu'il est complètement fermé sur lui donc je décide de laisser tomber est d'aller dans la cuisine pour manger quelque chose malgré que mon estomac et tout retourné.

Livia me dit d'aller dans le salon et qu'elle va m'amener mon petit déjeuner. Je ne rechigne pas et vais m'assoir au salon, où mes parents sont installés.

-Comment tu vas ma fille? Demande mon pere.

-Ça va, dis-moi, tu serais où sont Alessio et Luca ?

-Non quand je me suis levé, il n'y avait plus que ton frère.

-Mais tu sais ce qu'ils font ?

Je regarde mon père avec espoir, mais il ne laisse rien filtrer de ces émotions et je sais que quelque chose de grave se passe. Car il prend cet air froid et distant quand la situation est grave et qu'in ne peut rien faire.

-Les affaires sont les affaires, Giulia.

Je me tourne vers ma mère pour essayer d'y trouver du réconfort ou même des réponses, mais elle a les yeux rivés sur son café.

Un grand froid sabbat sur moi et j'ai besoin d'être seule donc je sors de table malgré les protestations de mon père, je me réfugie dans la bibliothèque, là où je me sens bien.

Quelque chose me terrifie depuis que j'ai vu mon père et mon frère, un mauvais pressentiment s'empare de moi. Je prends une grande respiration et expire doucement, et je fais cela des dizaines de fois pour essayer de me calmer et ça marche en partie. Donc, je choisis une deuxième option qu'est lire. Je choisis un livre qui a l'air bien et commence à lire en m'asseyant confortablement dans le fauteuil.

Je me perds dans ma lecture pendant un petit moment, mais ce sentiment de froid et d'un danger qui m'entoure reprend de plus belle.

J'espère que tout va aller bien pour eux, car je ne sais pas comment je ferai pour avancer dans ma vie sans Alessio, on vient enfin de se dire qu'on s'aime et que nous sommes en symbiose. Et il y a Luca qui a enfin trouvé une personne qui lui correspond.

D'un coup, je vois mon père qui entre dans la bibliothèque comme un fou.

-Vite, il faut sortir d'ici, Giulia.

Je ne comprend pas ce qui se passe et le rejoint.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Quelqu'un est entre sur la propriété, il faut qu'on te fasse sortir d'ici.

Il prend ma main et nous sortons en courant.

-Où sont les autres ?

-Je vais aller les chercher...

Un coup de feu retentit et le temps se fige, mon père ne bouge plus, il est comme pétrifié.

-Papa?

Il tombe en avant et j'essaye de le rattraper comme je le peux, dès qu'il est allongé, je vois qu'il saigne beaucoup.

-Oh mon dieu, papa! Reste avec moi, ne bouge pas.

Un autre coup de feu retentit, mais je n'y fais pas attention et reste focalisé sur le premier homme qui m'a aimé.

-Il ne faut pas... que tu restes ici...

Mon père commence à tousser du sang, beaucoup.

-Ne parle pas, tout va s'arranger, ne t'inquiète pas.

Je sens quelqu'un qui me tire, mais je reste fermement accroche à mon père.

-Cours...

Les yeux de mon père se voilent et ils deviennent inexpressifs. Mes larmes coulent, je viens de perdre mon père sous mes yeux. Il est venu me sauver et il est mort.

-Giulia, il faut qu'on sorte, la maison va sauter.

J'entends ces mots, mais je ne ressens rien à part de la tristesse. Je l'accroche fort à mon père, mais quelqu'un arrive à me soulever et mettre des distances avec le corps sans vie de mon père.

-Non, papa!

Je ne me débats pas, je suis complètement dans un autre monde qui est rempli de noirceur.

-Giulia reprend toi, il faut qu'on sorte!

Je tourne la tête et vois Giulian, il souffre je le vois, mais je ne peux rien y faire. Giulian me fait sortir et m'emmène le plus loin de la maison.

Rosalia est là, elle a l'air aussi perturbé comme moi.

-Maman?

Je me tourne vers Rosalia et Giulian qui ce dernier baisse la tête.

Je n'ai pas besoin de plus d'info pour comprendre ce qui se passe.

Je m'effondre par terre et pleure, pleure toutes les larmes de mon corps. Je pleure mes parents qui sont décédés en venant me voir. D'un coup la maison explose, je regarde cette maison qui est devenue mon chez-moi en l'espace de pas longtemps. Là où j'ai partagé tellement de bon souvenir, mais aussi de mauvais.

Mon corps est vidé, je n'arrive plus à respirer, c'est trop fort pour moi, toutes ces émotions me rendent folle. Rien est vrai, cela ne peut pas m'arriver, pitié Dieu faite que cela ne soit qu'un cauchemar.

La dernière chose que je vois avant de sombrer c'est ma maison brule, avec elle mes parents et une partie de moi.

Famille Castelli Tome 2: Pour le meilleur et pour le pire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant