Chapitre 32

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On aperçoit que mon ventre est un petit peu arrondi et tout le monde le fixe avec un sourire. Je suis complètement gênée. D'un geste de la main, je m'habille mais ma mère me gronde.

- N'utilise pas ton pouvoir alors que tu n'es pas rétablie.

- Je vais bien maman.

- Grâce à l'intervention de Chopper et Trafalgar, sinon tu serais morte et ton bébé aussi, me reproche Sabo. On t'avait dit de ne pas venir avec ton père. Surtout quand tu as appris ton état, tu n'aurais pas dû venir.

Je me plante devant lui et je lui envoie un regard noir en disant :

- Ah oui ? Et je devais te laisser crever c'est ça ? De plus, je suis enceinte pas malade. Et oui, je sais, s'ils n'étaient pas intervenus, j'aurais sûrement rejoint mes ancêtres mais j'ai pleinement confiance aux compétences de ces deux-là. Sabo ouvre la bouche pour dire quelque chose mais je l'arrête. Non, ça suffit. Je n'ai pas que ça à faire de m'engueuler avec toi pour rien.

Je le bouscule et passe le pas de la porte avant de vaciller lentement et de m'accrocher à la parois du sous-marin. Merde ! J'ai la tête qui tourne. 

Un bras passe autour de ma taille et je reconnais directement à qui il appartient. Je plante mes yeux dans ceux de mon mari. Il me dit, d'un air glacial :

- Tu dois te ménager. Tu viens de sortir d'un coma d'un mois et tu es enceinte.

Je plisse les yeux en lui envoyant un regard noir pendant que derrière nous, les personnes qui étaient dans la pièce sortent et regardent la scène.

- Je ne suis pas malade putain.. Et puis qu'est-ce que ça peut te foutre ?

- Rose.

- Quoi ? Tu vas me faire croire que ma vie t'intéresse maintenant ? Tout ça parce qu'on a une fille ensemble et que le deuxième est en route ? Franchement ne me prend pas la tête Law parce que ça risque de ne pas le faire.

- Arrête de raconter n'importe quoi.

Je le pousse en me retenant toujours au mur.

- JE raconte n'importe quoi ? TU te fous de moi ou quoi ? TU n'en as jamais rien eu à foutre ma gueule. TU étais bien content de savoir où me trouver non ? Sais-tu au moins ce que j'ai vécu pendant quatre ans Law ? As-tu la moindre idée des tourments qui sont toujours présents dans mon esprit à l'heure actuelle depuis quatre putain d'années ? Non.

- Forcément tu ne dis rien.

- Putain Law ! Tu es né avant le culot, c'est pas possible autrement. Tu veux qu'on discute ? Très bien. Je suis partie quand j'ai appris que j'étais enceinte. Je voulais avorter. Mais je n'ai pas pu. Malgré mes peurs, mes craintes pour cet enfant qui grandissait en moi, je n'ai pas pu lui ôter la vie. J'ai vécu ma grossesse seule. Les révolutionnaires m'ont ensuite accueilli. J'ai dû abandonner ma fille à plusieurs reprises pour sauver le cul de tout le monde et moi ? Est-ce que quelqu'un m'a demandé ce que je voulais ? Non.

Je me calme pour planter mes pupilles noires dans les siennes qui sont mi-grises, mi-noires.

- Je ne voulais pas que Lila naisse dans ce monde qui était pourri jusqu'à la moelle. Mais elle est née et c'est comme ça. J'ai fait mon maximum pour que tout le monde reste en vie et que les choses bougent enfin en partie pour elle.

- Je t'aurais aidé, me dit-il d'un air sérieux.

Je pouffe d'un rire ironique et je lui répond :

- Mais bien sûr ! Tu avais 24 ans Law. Ton équipage était tout frais et tu n'avais que ta putain de vengeance contre Doflamingo en tête. Pas une seule seconde tu t'es demandé pourquoi je t'avais quitté subitement. Je t'ai dis que c'était terminé et tu n'as même pas cherché à comprendre.

Il ne répond rien mais je peux lire en lui comme dans un livre ouvert. Il est triste, en colère et déçu de lui-même. Je soupire de frustration en comprenant bien vite que la conversation s'arrête là.

- Tu vas sûrement me trouver dure et je m'en contrefous mais si tu veux voir Lila, tu as le droit. Tu restes son père. Et pour information, je ne compte pas avorter. Voilà. Maintenant, je vais aller retrouver ma fille.

J'avance doucement dans le couloir en silence. Les larmes coulent sur mes joues douloureusement et j'atteins rapidement la porte de sortie. 

Je l'ouvre et je vois qu'on est toujours sur l'île des pirates. Des milliers de têtes se tournent vers moi et les applaudissements pleuvent mais ils s'arrêtent subitement. 

On m'attrape par le bras et on me retourne. J'ouvre les yeux de surprise en sentant une paire de lèvres sur les miennes. 

Je les reconnais bien vite et mon cœur bat comme un fou dans ma cage thoracique. 

Je ne réponds pas et de toute façon c'était un baiser tellement rapide que je n'ai pas eu le temps de le faire. 

Law pose sa main sur ma joue et me regarde avec des yeux doux. Je n'ai jamais vu ce regard venir de lui auparavant.

- Je t'aime Rose. S'il te plaît, pardonne-moi pour mes erreurs.. Je suis un con au cœur de glace mais tu es la seule qui le fait fondre comme ça. J'ai besoin de toi pour vivre. Je suis heureux d'être ton mari et d'avoir bientôt deux magnifiques enfants avec toi. Veux-tu devenir ma femme pour la deuxième fois ?

Je cligne des yeux plusieurs fois en pleurant, n'y croyant pas. Je me pince légèrement le bras mais c'est bien la réalité. 

Je le fais attendre un peu, le silence étant présent, tout le monde attend ma réponse. 

Je lance un grand sourire et je me jette dans les bras du capitaine des Hearts en l'embrassant langoureusement. 

Il m'avait manqué et sa déclaration était tellement belle que je ne pouvais pas répondre négativement à sa demande. 

On se détache doucement et je dis en le regardant dans les yeux :

- Oui, je le veux.

Il m'embrasse à nouveau pendant que les applaudissements reprennent, encore plus forts que précédemment. 


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UNE AMIRALE EN CHEF ( LAW X OC ) [ TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant