Coquelicots.

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Je marchais calmement dans un des nombreux champs de coquelicots la vie entre les mains, brillante d'un rayon de soleil orangé, une vie simple et heureuse, vraiment heureuse. J'avance dans ce champ de coquelicots doucement profitants de chaque instant continuant d'y croire, continuant de voir cette nature magique. Un ami vient se joindre à moi et quelques secondes plus tard nous voilà une centaine de personnes à marcher dans cette broussaille. Sans but ni projet nous marchons, le sourire aux lèvres.

Alors que personne ne parlait ce jeune homme à sortir ce bruit de sa bouche, un bruit imperceptible venu brouillé notre amabilité naturelle. Comme un cri, " Êtes-vous stupide mon ami ? "

Que cela veut-il dire . " Stupide" une sorte de remarque péjorative qui semble avoir blessé mon ami. Le paysage lui aussi semble heurté.

Le temps défile alors que je ne le remarque pas, nous sommes en automne, les feuilles tombent des arbres aux alentours et les coquelicots fanés laissent place à une herbe tamisée.

Et c'est alors que mon ami sous les nuages de pluie, lui aussi réplique un mot qui m'est inconnu.

L'orage alors éclate laissant place à ce qu'ils ont appelé " guerres civiles", je me souviens mon champ de coquelicot, calme et serein, mon champ de coquelicots où la solitude m'accompagnait. Certains de mes amis aujourd'hui ont découvert "mélancolie" je ne sais pas ce que cela représente mais ils me paraissent dépités, de l'eau salée coule de leurs yeux et leurs sourires ont été remplacé par un je-ne-sais-quoi un peu moins joli, le genre de chose que personne ne veut regarder une seconde fois. D'autres injures ont été faite, d'autres coups ont été donné, mais cette fois, toutes les âmes sont blessées.

Aujourd'hui ils ont rigolé, presque tous ensemble. Ils disaient voir des nuages roses et des oiseaux violets après avoir respiré au-delà d'une espèce de farine ou de s'être fait souffrir avec une aiguille. Je ne sais toujours pas ce qu'ils font, je ne comprennent toujours rien, où est passé notre ami coquelicot ? envolé ? et ces tours au milieu du champ que font elles ? les gens se déguisent en pingouins maintenant, d'autres continuent de voir les oiseaux violets. Mais nous sommes de plus en plus, ils croient tous en une espèce de force suprême mais pas tous à la même alors ils se battent, alors ils se droguent, alors d'autres pleurent. Toujours sous la pluie, les couleurs du monde évaporé.

La fatigue ayant pris la majeure partie de mon être de par ces indigènes. Je me laisse danser avec le vent de la pluie oubliant leurs pleurs et leurs cris

Et je le retrouve, endormie dans une souffrance inerte je me réveille dans cet endroit, mon champ de coquelicots, ma solitude.

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