Maman, revient moi.

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Allongé sur ton lit, la froideur de ton corps accompagne la tension dans cette pièce. Tu as laissé dans nos esprit quelque choses que je penses, personne d'autre n'aurait pus nous donner. Il n'y avait que toi pour nous donner ce genre de cadeau. Le manque.Tu es aujourd'hui la petite maison de légo toute délicate. Celle que tu aimais tant. Elle vole au gré du vent et ses fleurs chantent en attendant la lumière. Le problème avec le petit habitat, c'était le petit cube mal placé. Ce con, il a tout fait s'écrouler .Ce truc, ce jouet avait pourtant tenu plusieurs année avec son cube un peu bancale. Plus tard, comme il était différent, on lui a donné un prénom. " Cancer"
Maman.
Ou es-tu partie? tu peux me le dire? Je t'en supplie répond moi. Je ne le supporte plus. Tout ces gens autours de toi, je ne les connais pas! Qui sont-ils ?
Maman?
Réveille toi!Ils ne me croient pas, ces grands hommes vêtu de blouse blanche lorsque je leur promet que tu vas revenir. Tu me l'avais pourtant juré toi! Qu'ils sont bête, ils te croient morte. Moi je sais que cette nuit, tu vas te réveiller, c'est juste une blague de mauvais gout.Je vois encore tes lèvres bouger et prononcer quelques mots " On se reverra bientôt, je te le promet"Et là, une sonnerie a retentit. C'était insupportable, d'une seconde à l'autre ils m'ont expulsé de ta chambre " super-confort" parce que je site " tout est plus beau pour moi ici, je me sens mieux". Je comprends rien maman...

Je suis assise à coté de ta carcasse qui m'a accompagnée durant toute mon enfance.J'essaye d'apercevoir au travers de tes paupières close tes yeux de toujours. Je te regarde moi, je sais que cet homme n'a jamais sus le faire, je sais que tout ces gens autour de moi ne te connaissaient pas vraiment. On avait changé le dicton, façonné le monde à notre façon " Toi pour moi, Moi pour toi". Seules contre le monde. Ouai, seules mais jamais séparée.Tu étais mon unique amie, tu me comprenais. J'vois pas pourquoi tu serais partie, j'vois pas pourquoi tu m'aurais abandonné. Il y a bien trop de promesses laissée en suspend, bien trop de projet. On voyait le paradis ensemble, il était proche, petite maison tranquille, un chien, une télé, petit village paumé, tout ce qu'il nous fallait quoi. Mais ta préféré le visiter toute seule cette endroit, me laisser en plan à coté de ton lit de bois.
Aujourd'hui,Je n'ai plus le choix que de l'accepter. Il te renferme dans cette caisse sous terre et son prêt à m'emmener à l'asile si je continue d'insister sur ta " blague" qui d'ailleurs n'est plus très drôle.Je vais devoir faire un grand discours, parler de notre vie ensemble et d'autre chose inachevée. Ensuite, nous allons jeter des fleures sur ta tombe. Tout le monde dit que c'est " symbolique" moi je trouve ça ridicule, tu as toujours détesté les rose. " Trop d'épines " disais-tu. Peut être que ces gens veulent te tuer pour de bon avec.Je n'en reviens toujours pas. Ils t'ont arraché à moi.
Tu avais raison, on se retrouveras vite. Je ne le supporterais pas plus longtemps, je viens te rejoindre avant qu'il ne soit trop tard et enfin nous pourrons reconstruire ensemble une maison sans défaut, un corps sans maladie.à bientôt.



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