Un éclat dans l'obscurité absolue, retentit et perturbe le mutisme de la souffrance. Il brise tout ce qu'il y a autour. Rien qu'un bruit, aussi infime que le sons d'un crayon qui chute par terre. Mais c'est tellement plus important, c'est le cris de la chute du malheur.
Le rire
Je vois de la couleur, du rose,du vert, du bleu qui s'envole dans toute cette noirceur.
J'entends de la musique, douce,joyeuse, délicate, qui danse avec le silence.
Plus rien n'a d'importance, nous rigolons. Nous sommes deux gosses perdu parmi la société défoncé, qui peuvent penser à autre chose, sans user de drogue ou d'alcool.
La rumeur grandissante nous transporte tout les deux dans un ailleurs qui n'appartient qu'à nous. Nous flottons entre nos rêves. Les nuages nous encerclent de leur volupté, je ne touche plus le sol de mes pieds,je suis partie vers un univers plus heureux pendant une minute. Je peux planer sans consommer, m'amuser sans abuser grâce à ce petit rien qu'est le rire.
Très vite, il se transforme en une foule de ricanements, on ne sait plus se ravoir, impossible de s'arrêter. C'est un souffle d'air, un soulagement qui détend la pression qui contracte mon estomac et fais s'emballer mon cœur. Il s'est épris de nous, il nous contrôle et je ne peux plus m'empêcher de sortir ces gloussements de ma bouche.
Mais j'aime ça, j'apprécie chaque seconde plus que n'importe laquelle.
Comment désirer s'arrêter?
Retourner sur une planète monotone, avec le cliquetis de la réalité qui résonne, sans intérêt. Je suis beaucoup plus heureuse maintenant qu'il y a une seconde.
Je ne comprends pas, ce n'est pas concevable que cette mélodie du bonheur puisse irriter certaine personne. Sont-ils jaloux, sans doute ne sont-ils pas capable de profiter de cette chose merveilleuse. Le sérieux les a emprisonné dans une boite sans éclat, où rien ne réagit, tout est responsabilité et travail. J'espère ne jamais être comme eux. Vivre sans rigoler c'est décéder sans succomber.
Je veux me noyer dans un océan de joie et mourir de rire.C'est un peu bête à dire, mais tu me fais rire. Avec tes histoires improbables et tes blagues ridicules, je me sens mieux et je peux abandonner le monde un court moment. Toi et ton sourire ravageur, tu produis la bombe qui extermine ma souffrance. Tu me rend un peu plus vivante
Merci, mon ami.
