Je vais aborder un sujet assez commun dans le monde des adolescents. Il ne devrait pourtant pas l'être, ça devrait être quelque chose de différent, d'original, de peu connu. Quelque chose que la moitié des jeunes filles de France ne supposent même pas l'existence. Nous abordons ça aujourd'hui avec une telle simplicité, comme s'il était normal de passer par cette étape. Il y aurait l'enfance, l'adolescence avant, l'adolescence après, le monde adulte. Pourquoi la souffrance doit-elle ressortir de telle sorte ? Il est une période où nous avons envie d'être plus que ce que l'on est, plus intéressant en partie. Exposer sa souffrance est devenue une sorte de mode. Avant nous avions les vêtements, les cris, les paroles, les casquettes à l'envers, les baskets de rue et maintenant nous avons ça.
Regarde-toi, regarde tes bras. Je serais heureuse si tu ne vois toujours pas de quoi je parle. Mais si tu comprends plus que tu ne le devrais, j'en suis désolée.
Ce texte est une révolte contre ce geste.
La chose touche principalement les jeunes filles entre 12 et 16 ans, plus que les garçons. Certaines ne savent même pas pourquoi elles font ça. D'autres c'est pour plaire à leur copine, d'autres pour afficher leur semblant de douleur. Mademoiselle, croyez le ou non mais parmi toutes celles qui font cet acte, seule une infime partie à de véritables maux.
Il s'agit d'une sorte de jeux, à celle qui supporte le plus. Regardez autour de vous, nous pouvons chacune actuellement citer au moins cinq filles qui se mutilent. S'il ne s'agit pas d'une mode alors qu'est-ce? Je ne crois pas au fait que 50% des adolescentes françaises veulent se déchirer la peau pour leur bien-être mental.
Parce que oui, la description est brutale mais réelle.
La mutilation, c'est donc comme cela qu'on l'appelle.
Et pourtant, je vous promets que lorsque vous êtes dedans rien n'a plus d'importance. Elle vous attrape comme la cigarette est addiction, elle vous menace comme une agression, elle vous détruit comme une explosion. Rien ne peut l'arrêter sauf vous-même. Vous êtes les seules responsables et la seule cause de ces entailles. Pendant cette période, des changements s'opèrent et c'est fini le monde des Bisounours, ce qui est déjà difficile à accepter. Mais si vous y ajoutez par votre propre volonté une peau tranchée l'univers va se désintégrer.
On essaye de remettre la faute sur quelqu'un d'autre. " C'est parce que je me fais insulter". Mais sache, gamine, que ce n'est pas lui qui enfonce ça dans ta peau. La douleur morale est bien souvent plus douloureuse que la douleur physique. Cependant effacez-vous de la tête qu'une peut guérir l'autre. Si la mutilation peu atténuer la dépression, les critiques atténues une jambe cassée. Dans ce cas, je doute alors fort de votre médecine.
Relevez la tête mesdames, nous n'avons pas obtenu nos droits pour que vous vous coupiez les bras à longueur de journée. Nous nous devons d'être des femmes ainsi que des hommes forts aujourd'hui plus que jamais face aux bouleversements du monde.
Voyez chaque jour comme une nouvelle opportunité de faire quelque chose de bien et non pas terrer dans votre chambre à pleurer vos futilités.