𝙷𝚞𝚒𝚝

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Bonne lecture !

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C'est deux semaines plus tard que Draco décide de mettre un terme à quelque chose qui le dérange depuis le premier jour. Au fond, il a fini, bien malgré lui, par trouver Harry assez appréciable. Il n'est pas trop gentil comme un Poufsouffle, ni complètement débile comme un Gryffondor, ou bien encore perché comme certains Serdaigles. Même à Serpentard les élèves ont des défauts, et Draco n'accepte l'arrogance que chez ceux qui ne montrent aucune faiblesse exploitable (même si, dans les faits, il n'accepte cette personnalité que chez lui car chez les autres, ça a tendance à l'irriter).

Harry est travailleur, malin, discret, pas vraiment bavard mais parfois il surprend tout le monde et se met à parler de choses qu'il aime. Il s'habille mal même si les efforts de Pansy commencent à porter leurs fruits, et semble complètement inconscient de sa popularité ce qui leur donne à la fois envie de l'étrangler et le cacher dans les cachots de leur Maison. Il a un joli rire, des yeux très verts, et écoute très bien : la veille Blaise a fini par lui parler pendant au moins une heure de sa mère et de son obsession pour le futur mariage de son fils unique. Rien qu'à voir son expression en allant enfin se coucher, il a dû trouver auprès de Harry une oreille silencieuse, attentive, et ouverte.

Mais malgré toutes ces qualités, Draco ne peut tout simplement pas faire l'impasse sur cette infame coupe de cheveux que la magie refuse d'aider. À trois reprises Draco a essayé de faire quelque chose, et à chaque fois la magie de Harry décidait de tout faire repousser pendant la nuit. Ce dernier a fini par s'excuser tous les matins et leur a avoué que plus petit, sa tante avait fait la même chose en lui rasant le crâne sous le coup de la colère : le lendemain ils avaient retrouvé leur longueur.

— Potter, appelle-t-il en arrivant dans la salle commune.

Assis comme souvent dans le fauteuil du coin de la pièce, Harry lit un livre, les genoux repliés contre son torse. À son entrée, d'autres relèvent la tête et il aperçoit quelques grimaces et sourcils froncés. Ceux de Pansy sont les plus impressionnants et deux secondes à peine passent avant qu'elle ne se lève en disant :

— Qu'est-ce que ce cul de centaure fait ici ?

Draco veut bien le reconnaitre, il aurait réagi de la même manière.

— Une trêve, juste le temps qu'il règle le problème majeur du moment.

Pansy semble immédiatement comprendre de quoi il s'agit, à la différence de Théo, presque allongé dans le canapé, qui regarde la scène avec les sourcils froncés. Les autres élèves tentent de les ignorer.

Derrière lui, le Poufsouffle qui est entré à ses côtés lève les yeux au ciel, comme s'il s'y était attendu.

— Je tiens à préciser que si je fais ça, c'est pas pour vos faces de rat. Ma petite sœur est fan de Harry. Elle me remerciera.

— Quoi ?

De son côté, Harry s'est redressé, les sourcils froncés.

— Qu'est-ce que j'ai à voir dans tout ça ?

— Tes cheveux, Potter, explique Draco. On peut pas continuer comme ça.

Il penche la tête d'un côté.

— On peut rien faire pour mes cheveux.

— Lui, il peut. Ça me tue de le dire, mais il va surement être le meilleur coiffeur magique de la décennie. Il a réussi à faire des miracles sur la touffe hideuse de Granger en quatrième année, alors c'est dire.

Le Poufsouffle acquiesce avec arrogance.

— Ils ont juste un sale caractère. T'inquiète, je sais déjà comment régler ça.

— Mais...

— Ça devient urgent, Harry, intervient Pansy dramatiquement. Vraiment.

Il la fixe un instant, puis finit par soupirer en haussant les épaules.

— Parfait. Bon, maintenant que tout est réglé, Harry tu peux venir ? J'aimerai ne pas rester ici une seconde de plus que nécessaire. Ça pue l'eau croupie par ici.

Blaise, qui vient d'arriver par le mur, ricane doucement.

— Les Poufsouffles et leur gentillesse légendaire. 

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What ain't broken | DrarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant