Chapitre 58

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- Sois doux, s'il te plaît... Murmura Stiles.

- Tu n'auras pas mal, mon cœur, je te le promets, souffla Derek avant de lui suçoter tendrement la peau de son cou.

Stiles rejeta la tête en arrière et frissonna sous l'assaut agréable.

Derek voulait que la véritable première fois de Stiles soit parfaite, qu'elle le marque et éclipse toutes les horreurs qu'il avait vécues. Il voulait lui donner une autre vision, une autre définition du sexe. Alors, il descendit progressivement sa main, passa par-dessus son bassin, effleura son membre durci par ce désir inédit. D'un geste, il écarta les jambes de son humain dont il sentit la gêne, mais il choisit de ne pas revenir en arrière. Stiles n'avait pas l'habitude de se retrouver dans cette position et le loup vit aux rougeurs sur ses joues. Mais ça allait. Il voyait dans ses yeux que ça allait.

Derek prépara Stiles au mieux, avec patience et amour. Si l'hyperactif frémit lorsque le pouce du loup effleura pour la première fois les bords de son antre, il ne l'arrêta pas. Alors, l'ancien alpha entama de douces caresses sur cette entrée précieuse dont il se forçait à ne pas penser à la souillure passée. Il imagina plutôt la promesse de leur bonheur commun qui éclaterait d'ici peu. Pour le détendre, il laissa sa langue courir sur son membre fièrement érigé, tirant à son amant de tendres gémissements annonciateurs de bonnes nouvelles. Puis, lorsqu'il jugea l'hyperactif habitué à son contact, il enfonça lentement son doigt à lui, attendit. Au bout d'un moment, il ajouta un second, fit quelques mouvements tout en surveillant son humain, qui semblait plus gêné par cette présence inédite en lui que par une réelle douleur. Alors, il se prépara à en mettre un troisième, mais Stiles l'arrêta.

- Viens, je... Viens.

Il avait du mal à exprimer ce qu'il voulait réellement, ce qu'il désirait voir se produire, mais Derek comprit et sourit doucement. Il ne demanda pas à Stiles s'il était certain de vouloir passer à l'étape supérieure, pas inquiet pour un sou concernant la douleur qu'il pourrait ressentir. Derek se redressa, attrapa un tube de lubrifiant dans le tiroir de sa table de nuit et en badigeonna son membre plus que dur, histoire de faire en sorte que tout se passe bien. Les sensations seraient peut-être un tantinet réduites, mais au moins, il n'aurait pas de souci pour rentrer. Une fois certain que son engin était bien lubrifié et ses mains séchées, il s'installa au-dessus de Stiles et lui adressa un dernier regard interrogateur. Et Stiles, quoiqu'un peu stressé, hocha la tête. Il était d'accord et le lui fit comprendre d'un regard à son tour. Pas besoin de se parler, leur connexion s'intensifiait petit à petit. Alors Derek positionna son membre contre l'antre doux de Stiles, dont le souffle se coupa un instant. Le loup sourit et sa main droite vint prendre la sienne. Il entrelaça leurs doigts et s'enfonça lentement en lui. Ses veines devinrent noires alors qu'il se fondait en lui avec une douceur témoignant d'un amour véritable et d'une patience infinie. Et pourtant, cela ne fut pas simple parce que les sensations qui déferlèrent à cause de la pression sur son membre furent si grandes qu'un grondement appréciateur sortit de ses lèvres.

Stiles hoqueta de surprise et mit un moment avant de comprendre la manœuvre de Derek, qui l'empêchait tout simplement de souffrir. Une bouffée d'amour l'envahit et l'absence de souffrance lui donna envie de découvrir davantage de choses. Là, ce qu'il ressentait, c'était une simple gêne due à la présence imposante en lui. Mais le sexe ne devait pas être uniquement cela. Il en avait eu un aperçu avec la masturbation au départ exercée par Derek, puis par ses propres mains : alors il se disait qu'il y avait autre chose.

- Bouge, souffla-t-il.

Derek ne se fit pas prier et entama de lents va et viens alors qu'en lui, le plaisir déferlait déjà à une puissance folle. C'était... Inédit, incroyable, impossible. Des expériences, le loup en avait eues mais rien n'égalait ce qu'il ressentait à cet instant. Stiles, de son côté, sentit quelque chose d'inédit se répandre en lui au fur et à mesure que la gêne de l'intrusion disparaissait pour laisser place à quelque chose qui lui donnait l'impression que les choses étaient telles qu'elles devaient être. Cette sensation lui fit serrer ses jambes autour de la taille de Derek, le poussa à l'embrasser et à mêler leurs râles et soupirs, lui fit lâcher son premier réel gémissement... De plaisir. Puissant et pur. C'était la première fois qu'un bruit de ce genre sortait aussi fort de sa bouche, si bien qu'il s'en surprit lui-même et que Derek, galvanisé et habité d'une ardeur nouvelle, accéléra le mouvement sans détacher sa main de la sienne. Sans cesser de prendre le peu de douleur qu'il aurait pu ressentir.

La vérité dans le mensonge.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant