Chapitre 8 : Aimes-moi je te fuie, fuie moi je t'aime

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Hailey

Ça va faire une semaine, que l'on s'est embrassé et pour-être sincère c'était une erreur. Ça fait aussi une semaine que je fait tout pour l'éviter, je ne veux pas l'utiliser, il mérite tellement mieux que moi. Stecy n'arrête pas de me harceler pour savoir ce qu'il s'est passé, mais a quoi bon vu que ce n'était rien, enfin c'est ce que j'essayer de me persuader. Mais l'éviter est beaucoup plus dur que ce que je le pensais, j'ai du changer de niveau en surf (même si ça fait 4 jours que je ne peux plus y aller ; problème de fille), je tente de l'ignorer et d'interagir le moins possible avec lui. Et je l'évite quand je suis seule. Mais je me suis amusée dans cette semaine, j'ai fait des visites, des tours a la plage, des jeux, des amis et j'ai aidé alois a répéter ses scènes. Mais lorsque je le vois là ; posé contre le mur de ma chambre, mon souffle se coupe face a son charisme, mais comme je n'ai pas de serviette hygiénique et que mon corps me supplie de changer celle que j'ai je vais devoir l'affronter.  Foutue menstruation ! C'est la que j'envie les filles dans ces films qui ne vont pas au toilette, ne pète pas, ne rote pas, ne ronfle pas et surtout n'ont pas leurs règles.

« Hailey, je pense que nous devrions parler.

- Parce-que maintenant c'est plus princesse ?

- Sérieusement, Hailey.

- Asher, tu peux me laisser passer je suis assez pressée.

- Pourquoi tu ne viens plus en cours de surf t'avais l'air d'adorer.

- Parce que je peux pas.

- Hail c'est stupide ! Si tu le fais pour m'éviter...

- Hé ! T'es pas le centre du monde, si du mien mais il ne doit pas savoir qu'il m'intrigue, figure-toi que j'ai justes mes règles. Donc dans deux trois jour je devrais revenir. Et là tu vois j'ai juste besoin de me changer, ok ? »

Il hoche la tête d'un air ahurie que je lui dise cela sans aucune gêne et dégage immédiatement le passage. J'en profite pour rentrer, mais il me prend le poignet, cette scène est vaguement familière.

« Hail, retrouve moi ce soir à la plage, il faut qu'on parle. »

Je déteste qu'on me touche sans une permission, ça fait trop peur et par réflexe de survie je me dégage presque instantanément de son emprise. Une fois, au foyer ils m'ont placé dans une famille test, qui était juste intéresse par les avantages qu'un enfant a « charge » pouvait procurer. Et mon français n'était pas encore bon, alors ils n'étaient pas violants, juste méchants et avides. Je me prenais des réflexions sur mes origines, ce qui n'est absolument pas pédagogique. Lorsque je pleurais il me prenait par les poignets pour m'enfermer dans ma « chambre », dans le noir jusqu'a ce que je me calme. Mais j'ai réussi à en parler discrètement à Madame Girou lors d'une réunion sur l'adaptation de l'environnement familial, ma responsable de placement qui m'a immédiatement fait changer de famille. Je ne lui en serais jamais assez reconnaissante. Alors a chaque fois qu'on me prend le poignet, je trempasses dans ces souvenirs, qui sont encore des motifs de cauchemars.

Je me change et je suis juste avachie sur mon lit, je devrais faire les activités optionnel de l'après midi mais à vrai dire je veux juste poser une bouillotte sur mon ventre qu'importe la température actuelle. Si j'y vais ce soir je risque de lui faire beaucoup de mal. Et je ne veux pas qu'il souffre.

« Hail ! Lève toi, immédiatement ! grogne Stecy.

- Laisse moi juste mourir en paix je t'en supplie.

- Non ! La c'est trop ça fait une semaine que tu es bizarre...tu es toujours dans tes pensées il va falloir faire quelque chose maintenant. Accompagne moi en cours de danse ! Ça va te faire du bien.

Au delà d'un émoi ||termine||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant