MOURIR OU AIMER: C'est quoi vivre d'amour?

CHAPITRE 45 : Mon passé et notre réconciliation_1

"Le passé influence le présent et le présent influence l’avenir qui devient passé lorsque son tour arrive.

C’est le cycle perpétuel qui décide de nos actions."

"Quand le malheur vient frapper à votre porte.

Il n’a pas besoin d’ouverture pour s’immiscer dans votre vie."  
  
          Mbenda saha dit shin-uchida

En y réfléchissant, c’est à partir de ce jour, que j’ai commencé à me poser de sérieuses questions sur mon existence. Ce dimanche-là, mon monde a changé pour de bon, ce dimanche-là, j’ai perdu mon père.

Et pour comprendre, il faut remonter un peu avant sa maladie.

*En 2017   

Mon père était quelqu’un de foncièrement bon, il donnait et ne cherchait pas à reprendre. Il a toujours travaillé dur car, pour lui, tant qu’il est encore valide, il n’y a pas de raison que l’on manque de quoi que ce soit.

Il pouvait être malade, et offrir à celui qui est venu lui rendre visite. Il traitait tous ces amis comme ces frères. Et j’aimais cette bonté en lui.

Mais, comme on dit : "trop bon, trop con !" Vers l’année 2017, il a commencé à avoir des problèmes de santé. Ça à commencer avec les pieds qui enflaient, ma mère étant phytothérapeute, a directement conclu qu’il pouvait s’agir d’un problème de foie ou de cœur.

C’est chez le cardiologue, qu’on a détecté une "myocardite" chez mon père. C’est lorsqu’il y a un trou d’un certain diamètre dans le cœur. À cet instant, on ne savait pas d’où ça pouvait venir.

Ma mère s’occupait toujours bien de la santé de mon père. Bon, il buvait mais, il n’était pas alcoolique. À un stade assez peu élevé, on nous prédisait qu’il pouvait être guérit. Pendant un an et plus, ma mère a combiné la phyto et la cardio médicamentation. Et après un soin dans un hôpital spécialisé, mon père a été déclaré sauf.

Les factures dépassaient le million. Mais, ce n’était pas un problème pour lui. Non, ce qu’il a vraiment touché est que pendant toute cette période, son seul et unique vrai soutien, fut sa femme et ses enfants.

Tous ces dits amis, frères et sœurs n’ont jamais vraiment été là pendant son hospitalisation. Il comprit à cet instant, toute l’ingratitude de l’espèce humaine. Il avait comprit que les conseils que lui prodiguait ma mère vis-à-vis de ces potes du bar étaient fondés.

Ils ne sont là que pour boire et manger ton argent. Mais, absent quand il le faut vraiment. Sa famille proche n’était pas très présente non plus. Il versa des larmes, non pas à cause de sa maladie ou de l’argent mais, parce que la réalité venait de lui exploser au visage.

Une réalité dure à avaler pour cet homme d'une incroyable bonté.

Dès lors qu’il était rentré, il avait arrêté l’alcool et toutes autres choses que sa femme lui conseillait. Il l’écoutait vraiment et avait pris les bonnes résolutions. C’est ainsi qu'un mois plus tard, il recommença le travail.

Il n’aimait pas rester à ne rien faire. Il était encore un peu faible mais, il semblait tirer d’affaire. Enfin, il semblait…

La nuit du 20 janvier 2018, ma mère dut l’emmener à l’hôpital car, il ne respirait pas bien. Ce jour-là, notre premier chien "Rex", n’a pas arrêté d’aboyer mais, quand il fut partit, il resta dans un silence des plus mortuaires.