When Hope Springs Forth

Chapitre 17 : The Wind Through The Keyhole

La musique joue en fond sonore, je ne connais pas la chanson, je n'ai plus rien écouté depuis un an et Ohm s'est mis en tête de me faire un rattrapage complet.

On se trouve tous les deux dans la cuisine, on est censés préparer le repas pour le dîner que j'ai organisé ce soir pour mes parents, mon petit ami, mon ami et Perth. Après ma conversation avec Chimon, je suis bien décidé à apprendre à le connaître.

Malheureusement, si je suis plein de bonne volonté, je ne sais absolument pas cuisiner. Ma mère s'était proposée pour venir le faire, mais j'avais refusé, arguant que j'étais tout à fait capable de cuisiner pour mes proches. Résultat, c'est Ohm, qui était censé me tenir compagnie, qui est en train de sauver le repas.

Il est concentré en train de couper des légumes qui vont constituer le curry que l'on mangera ce soir. Je suis assis à table et j'observe avec attention son dos qui se contracte à chaque mouvement qu'il fait.

C'est la première fois que je détaille son corps de cette manière et je suis surpris quand, alors qu'il ne fait rien de particulier, je ressens une pointe d'excitation et je rougis furieusement quand je commence à me rappeler ce corps à moitié nu contre moi.

— La vue te plaît ?

— Quoi !!?

Je m'étouffe avec ma salive alors qu'il m'a pris en flagrant délit de matage. Je rougis et cherche comment me défendre, alors qu'il se retourne pour me jeter un petit coup d'œil en rigolant.

— Viens plutôt m'aider.

Je voudrais me plaindre, mais il a raison, je faisais même plus que le mater. Je me lève sans répondre et je le rejoins pour pouvoir l'aider.

— Qu'est-ce que je peux faire ?

— Embrasse-moi pour m'encourager.

Il se moque de moi, mais malgré tout, je ne peux pas le lui refuser. Je me penche et embrasse rapidement ses lèvres avant de lui mettre une petite tape sur l'épaule.

— Concentre-toi ou tu vas te couper un doigt.

Il pouffe de rire avant de se remettre au travail. Je passe mes bras autour de sa taille, me colle derrière lui et pose ma tête contre son dos juste pour profiter de l'instant.

Il se passe un long moment pendant lequel on reste comme ça, le silence juste perturbé par la musique et le claquement du couteau sur la planche.

— Tu n'es pas trop nerveux ?

Dans quelques heures, mon appartement sera rempli de monde. Cela ne m'était pas arrivé depuis si longtemps que je ne sais pas comment je vais réagir.

— Un peu, mais je sais que personne ne me fera du mal, alors j'arrive à rester calme.

Il tourne la tête pour me regarder et me sourire. C'est un sourire rassurant, qui me dit que j'ai raison, tout va bien se passer.

C'est étrange, on est tous là assis autour de la petite table du salon en train de discuter. Enfin ma mère s'extasie devant le nouvel aménagement du salon.

Je devrais mener la conversation, présenter tout le monde, mais au lieu de ça, je suis figé sur mon siège. J'observe mon père qui semble avoir vieilli énormément en un an et je me sens coupable de l'avoir éloigné de moi tout ce temps.

La main d'Ohm se pose sur mes reins, émettant une pression rassurante. Heureusement, Chimon se rend compte de mon malaise et amorce la conversation.

— Pa', Ma' (1), je crois que vous ne connaissez pas tout le monde.