27 - Fairy Tale

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Cela fait au moins quatre fois que je vide mon sac pour le refaire complètement, nerveux à l'idée d'oublier quoi que ce soit. Demain est l'un des jours les plus importants de ma vie, celui pour lequel je me suis battu pendant des mois. C'est la rentrée à la fac et je ne tiens plus en place.

Ma vie a retrouvé une normalité qui me plaît énormément. J'ai encore parfois des passages à vide, des cauchemars ou des peurs, mais j'arrive de mieux en mieux à gérer ces moments-là pour qu'il ne me gâche pas la vie. La présence d'Ohm, de mes amis et de ma famille m'y aide aussi beaucoup.

Je pose toutes mes affaires sur le lit, m'assure qu'il ne manque rien puis je range tout dans un ordre précis dans mon sac. Je sais que je vais sûrement recommencer ce manège encore au moins une fois ou deux ce soir puis demain matin, mais en fait, je prends plaisir à le faire.

— Tu es heureux ?

Je lève la tête quand Ohm entre dans la chambre avec deux bouteilles d'eau dans les mains. Il me rejoint, pose les bouteilles sur la table de nuit et s'installe derrière moi avant de poser son menton sur mon épaule pour observer ce que je suis en train de faire.

— Bien sûr. Demain c'est le grand jour.

J'embrasse sa joue avant de finir de remettre toutes mes affaires dans mon sac. Depuis notre voyage à Koh Samet, notre relation est encore plus solide et forte. J'ai une confiance absolue en lui et je suis content que l'on soit dans la même université, même si nos cursus et nos années sont différents.

— Il ne te manque rien ?

Je regarde le sac que je viens de remplir, je sais qu'il ne manque rien, mais comme je suis nerveux, je veux m'occuper et défaire et refaire mon sac est un bon dérivatif. Je m'appuis contre lui en soupirant.

— Je suis ridicule, hein ?

— Ne dis pas n'importe quoi, c'est normal d'appréhender la veille de la rentrée.

Il dépose quelques baisers dans mon cou et je ferme les yeux pour en savourer la sensation. J'aime me savoir proche de lui, j'aime notre intimité et avec le temps, j'ai appris à ne pas forcer les choses pour qu'elles soient comme j'imagine qu'elles doivent être. Tout n'est pas parfait, mais c'est aussi ce qui fait que notre histoire est belle.

— Tu vas me manquer.

Il pouffe contre ma peau et je frissonne en fermant les yeux. Quand je pense à nos débuts, jamais je n'aurais imaginé me sentir si bien en ayant ce genre d'intimité, pourtant, aujourd'hui, cela me semble totalement naturel.

Ses mains se posent sur mon ventre et je tourne la tête pour pouvoir échanger un baiser avec lui. Nos lèvres se rencontrent et il ne faut pas longtemps pour que j'entrouvre la bouche pour accueillir sa langue.

Mes mains se posent sur les siennes et j'ai déjà l'impression de respirer un peu plus vite. Lentement, en tenant les siennes, je remonte mes mains sur mon torse, l'invitant à me caresser sans avoir à le lui dire.

— Tu vas beaucoup me manquer aussi, murmure-t-il alors que l'on s'éloigne pour reprendre notre souffle.

Sa caresse est douce sur mon torse et je souffle doucement quand il se montre trop insistant sur une zone qui me donne des fourmis dans le corps. Bientôt, le tissu nous gène, il est de trop et il déboutonne lentement la chemise que je dois porter demain et que j'ai absolument voulu essayer pour être sûr que la taille allait bien.

— Tu veux bien t'occuper de moi, demandé-je le souffle court quand son index se pose sur mes tétons qui sont très sensibles.

— Toujours mon coeur.

When Hope Springs ForthOù les histoires vivent. Découvrez maintenant