When Hope Springs Forth

Bonus 1

Je suis chargé avec tous mes sacs, mais je persiste à vouloir ouvrir ma porte sans les poser au sol. En fait, je suis juste exténué après avoir passé la journée à déménager et j'ai envie de me poser et dormir douze heures de suite. Mais sans surprise, je perds du temps à essayer d'introduire la clé dans la serrure sans succès.

— Je peux t'aider ?

Une voix retentit derrière moi et je me retourne surpris en faisant face à un jeune homme qui doit bien avoir mon âge. Il tient un énorme trousseau de clé en main et hausse un sourcil en attendant que je réponde à sa question.

— Je veux bien... je n'arrive pas à ouvrir la porte.

Il a un petit sourire et s'approche de moi avant d'attraper les clés et d'ouvrir la porte en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Je soupire de soulagement, quand je peux déposer mes nombreux sacs dans l'entrée de mon tout nouvel appartement, puis je me retourne vers lui.

— Merci.

— Pas de quoi. Tu viens d'emménager ?

Sa question pourrait sembler bête, au vu de mon chargement et des nombreux cartons qui encombrent mon entrée. Elle est aussi légitime, il ne me connaît pas, il vient de m'aider, alors il a bien le droit de se montrer curieux.

— Ouais, mes parents m'ont aidé, mais j'ai fini le plus gros aujourd'hui. Et toi, tu vis ici aussi ?

Il hoche la tête pour me montrer qu'il a compris ce que je disais à propos de mon arrivée. Puis il secoue vivement la tête à ma question. Il me montre une porte qui se trouve presque en face de la mienne en souriant.

— Mon meilleur ami est en vacances avec son copain, alors je viens m'assurer que tout va bien.

— Oh... je vois. En tout cas merci pour ton aide.

Je ne veux pas le déranger plus longtemps, il a ses propres choses à faire et moi, il m'en reste une montagne et j'en suis découragé d'avance.

— Tu es tout seul pour t'installer ?

Je suis surpris quand au lieu de partir, il reste à observer mon entrée et surtout à me poser cette question. Je ne peux pas empêcher un de soupirer de découragement de sortir de ma bouche.

— Oui, je pense que j'en ai pour un moment.

— Tu veux de l'aide ?

Je relève la tête pour l'observer, un parfait inconnu me propose de l'aide alors que tous ceux qui me sont proches m'ont tourné le dos depuis des semaines. Je ne sais pas pourquoi, je sens une drôle d'émotion gonfler ma poitrine. Je pensais finir mon année le plus discrètement possible, mais voilà qu'il vient bousculer tous mes plans juste en me proposant son aide.

— Tu as sûrement mieux à faire que de m'aider à vider des cartons.

— Si je te le propose, c'est que ça ne me dérange pas. Au fait, je m'appelle Chimon.

Il se présente et ne me laisse pas le temps de réagir, qu'il me donne un coup sur l'épaule en souriant et en entrant dans mon appartement. Au lieu de faire un scandale par rapport à son intrusion, je referme la porte en souriant.

— Moi c'est Perth et laisse-moi t'offrir une pizza pour te remercier.

— — — —

— Tiens, si tu lis la page 92, je suis sûr que tu comprendras mieux après.

Chimon me tend le livre d'histoire et je me plonge dans la lecture d'un conflit particulièrement compliqué entre plusieurs nations. Je fronce les sourcils en me concentrant, mais bizarrement, ça ne me paraît pas forcément plus clair.