When Hope Springs Forth

26 - The Dead Zone

Il y a quelques jours, j'ai annoncé à Ohm ma décision de rencontrer Bay. Contrairement à ce que j'avais imaginé, il avait plutôt bien pris la nouvelle et avait accepté que je m'en occupe seul. Certes, lui, Chimon et Perth seraient dans le coin. Quelque part ça me rassure, même si je veux lui faire face seul, je sais qu'ils seront là en renfort si j'en ai besoin et qu'ils ne laisseront absolument rien passer.

Cependant, pour l'instant je n'ai pas réussi à envoyer de message. Tous les matins, après mon petit-déjeuner, je commence à rédiger le message, puis l'efface et je recommence à plusieurs reprises avant de finalement verrouiller mon téléphone et me dire que je pourrais le faire le lendemain.

Je me sens fort et prêt à lui faire face, mais la peur me noue le ventre à chaque fois que j'ouvre la conversation. Les images ne sont plus présentes, je peux lire son nom sans vomir et je sais que j'ai pris la bonne décision. Malheureusement, j'ai encore du mal à contrôler certaines émotions.

C'est pourquoi, j'ai décidé de changer de tactique et cette fois j'ouvre la conversation, alors que je suis assis dans mon canapé. Ohm est à côté de moi, il regarde la télé et seul son bras est passé autour de mes épaules. Il ne regarde pas ce que je fais, il ne pose pas de question, même si je suis sûr qu'il a parfaitement compris.

Mes doigts tremblent, mais sans trop réfléchir je tape un message et j'appuie sur envoyer. Je reste un long moment à fixer l'écran sans trop savoir comment réagir. Ohm ne dit pas un mot, il se penche, embrasse ma tempe et je prends une inspiration, me rendant compte que j'avais coupé ma respiration.

Nanon : Je dois te parler.

Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais sûrement pas à ce qu'une réponse arrive au bout de deux minutes à peine. J'avale difficilement ma salive, heureux de sentir l'étreinte d'Ohm autour de ma taille.

Bay : Oui bien sûr, je suis tellement heureux que tu acceptes.On se retrouve à l'université demain. J'ai plein de choses à te dire.

Je me mords la lèvre nerveusement, la nausée est présente et je suis heureux d'avoir fait un repas léger tout à l'heure. Je prends une grande inspiration, ferme les yeux un moment comptant jusqu'à dix pour trouver le courage de lui répondre.

Nanon : Non, pas à l'université. On se retrouve au Vivi Café à Pansuk Alley. A 15h demain.

Je pose mon téléphone retourner sur la table avant de fermer les yeux et de me coller contre Ohm en inspirant profondément. Je me sens trembler à cause de l'adrénaline et je commence déjà à me demander si je n'ai pas fait une erreur monumentale.

L'étreinte se fait plus serrée, il m'apporte du réconfort sans rien dire. Il sait que là je n'ai pas envie de parler, j'ai juste besoin de sa présence à mes côtés. S'il est près de moi, je pourrais tout surmonter.

Je sursaute quand mon téléphone vibre, mais je ne le prends pas, je ne veux pas lire sa réponse et je préfère passer le reste de la soirée dans les bras de mon petit ami en sécurité. Je me laisse même prendre au jeu de l'émission qui passe à la télé et contre toute attente, je finis par me sentir bien.

— Si jamais tu as un problème, tu frottes ton nez comme ça et promis, je débarque dans le seconde et je lui casse la gueule, s'exclame Chimon en me faisant le signe à faire en cas de détresse.

C'est lui qui à la plus de mal à accepter le fait que je veuille voir Bay. Je le comprends cela dit, c'est lui qui m'a retrouvé, soigné et qui s'est occupé de moi alors que je ne laissait personne m'approcher. Lui se souvient de l'état dans lequel j'étais et qui n'arrive pas à m'imaginer lui pardonner.