RABIA | Seule ma justice calmera ma rage

Chapitre 16

Des Ombres

Chérif Diop

Comment peut-elle oser penser un instant que parce qu'elle est sois disant incapable de poignarder une autre femme dans le dos que je vais la laisser partir ? Ne sait-elle donc pas que peu importe ses convictions je l'aurais dans mon lit ? Safiatou Niane.. Ah Safiatou Niane, après m'avoir montrer que tu tenais à moi, je ne pourrais te laisser m'échapper. Moi aussi je dois te montrer que je tiens à te posséder.
Sans un seul mot après son monologue sur le respect de l'autre, je démarre sans plus attendre, je suis bien trop occupé aujourd'hui pour arrêter une femme sensible. J'avais pris le soin de trouver une petite heure pour son jolie visage, mais elle a tout gâché. Toutefois cette heure peut servir à quelque chose puisse que je dois parler à M.

_ Dis à M de ramener ses fesses !

J'ordonne, à peine dans cet entrepôt délabré. C'est mon endroit favori, il se passe bien des choses ici.
À commencer par le fait que aujourd'hui un traître va disparaître. Ce genre de rat qui se croit ruser mais qui enfaîte à la moindre vision de récompense se précipite la tête en première. Je le retrouve mal en point, ce matin je me suis chargé de lui donner un douche froide en plus de quelques décharges sur son corps si maigrichon.
Je vais tuer le temps en attendant l'arrivée de M. Je ne peux pas dire que je trouve un malin plaisir à faire couler son sang mais je ne peux dire le contraire non plus. Il fait l'objet de d'une distraction dont j'ai vraiment besoin.
Cette femme ne voulait sortir de ma tête, je la désirais au point de m'en foutre de ma femme. Il est clair qu'elle n'est pas la première à qui je m'intéresse car avant elle j'en est eu des maîtresses. Toutefois il me semble qu'elle me voue une affection particulier qu'elle cache derrière son petit caractère mais il y'a autre chose, cette femme... Bon revenons en au fait que je mettais à rude épreuve ce rat pour le bien de l'organisation. Quel enfoiré celui là à vouloir vendre des informations à l'adversaire.

_ J'suis là !

Derrière moi, M qui je ne sais pour quelle raison sa voix me semble vénère. Je me retourne alors pour constater par moi et je ne me suis pas trompé.

_ Pourquoi tu fais cette tête ?

_ Parce le GP croit dur comme fer qu'on peut écouler cette putain de marchandises en deux temps trois mouvement.

_ En tant que notre principal distributeur, tu devrais être en mesure de t'en occuper.

_ L'étendu du territoire ne le permet pas, et les boîtes deviennent chelou avec ces putains de descente à la con.

_ Je vais arranger ça !

Une petite discussion avec le nouveau commissaire s'impose. Si M n'écoule pas cette marchandise alors on sera dans de beaux draps avec la prochaine cargaison.
En quelques jours on a réussi à vendre la moitié de la quantité initiale, mais ce n'est pas suffisant, il nous en faut plus si on veut être au rendez vous les semaines à venir.

_ Le GP n'existera pas à m'éliminer si cette marchandise n'est pas vite écoulé et je ne peux permettre cela.

_ Je m'occupe du nouveau commissaire et toi, de la marchandise.

Il hocha de la tête, avant de disparaître. Je ne pouvais nier que M à toujours était efficace et le perdre maintenant à cause d'un écoulement au ralenti m'est inadmissible.
Je me dirige vers le manoir tard dans la nuit, où ma petite famille m'attendait. Je n'ai absolument aucune envie de voir ma femme ce soir mais ce n'est pas le cas de ma fille. Et la logique voudrait que j'adore et élève la femme qui a fait de moi un père. Mais il n'en est rien. Oui, j'aime ma fille mais sa mère est une épine à mes pieds.
À mon arrivée ma fille était déjà endormi, je voulais vraiment la savoir réveiller puisse que ces derniers jours, j'étais trop occupé à avoir Safiatou dans mes filets et voyez ce qu'elle me sort, Pff.